











Le Pr Simon Bacon et son équipe, de l’Université Concordia de Montréal (Canada), se sont intéressés à 886 adultes âgés en moyenne de 60 ans. Parmi eux, 51 souffraient d’une dépression majeure. Tous les participants ont dû se prêter à un test d’effort, suivi d’une mesure de leur fréquence cardiaque et de leur pression artérielle.
Une minute après l’effort, les auteurs ont constaté que la fréquence cardiaque des sujets déprimés différait significativement de celle des autres participants. Les premiers ont mis plus de temps à retrouver un rythme normal, traduisant une bonne récupération après l’effort.. Simon Bacon explique la chose par un dysfonctionnement au niveau de la réponse au stress. A ses yeux, celui-ci « contribuerait à augmenter le risque de maladie cardiovasculaire » chez ces patients. A tel point qu’il recommande « un dépistage systématique (de ces dernières) par les médecins qui ont en charge des patients souffrant de dépression majeure. »
De nombreux travaux ont mis en avant les bénéfices de l’exercice physique chez les déprimés. Cette information n’est donc pas nouvelle en soi. Bacon cependant, tempère en insistant sur le fait que « les malades ne doivent pas être découragés par les résultats de notre étude. Ils doivent poursuivre leur programme d’activité physique ». Il insiste également sur la nécessité de mener d’autres expériences, notamment sur l’impact des thérapies cognitivo-comportementales et médicamenteuses visant à une amélioration de la réponse au stress.
Source : Psychopathology, Volume 48, Issue 11 PP 1605-1610, novembre 2011
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