Sport : l’horloge biologique dicte la performance

30 janvier 2015

Comme la nutrition et la préparation physique, les sportifs devraient aussi se pencher sur la qualité de leur sommeil. Des médecins britanniques révèlent en effet que les performances varient fortement en cours de journée. Un constat qui peut avoir une importance selon l’heure de la compétition ou du match.

Roland Brandstaetter et Elise Facer-Child, chronobiologistes à l’Université de Birmingham (Royaume-Uni) ont étudié le rythme biologique de 120 athlètes. Les participants ont été classés en 3 groupes, selon qu’ils étaient « du matin », « du soir » ou d’une catégorie « intermédiaire ». Les scientifiques ont ensuite évalué leurs capacités physiques – endurance notamment – à différents moment de la journée. Six au total. Une seule recommandation avait été donnée aux sportifs : celle de ne pas mettre leur réveil à sonner afin de se laisser guider par leur horloge interne.

« Nous montrons que la performance individuelle peut varier jusqu’à 26%, selon le moment de la journée », explique Brandstaetter. « C’est considérable quand on sait déjà qu’une variation d’1% peut faire la différence entre la première et la quatrième place sur un 100 mètres des Jeux Olympiques. »

D’une manière générale, « les sportifs ‘du matin’ seront plus performants à la mi-journée », poursuit-il. « Quant aux lève-tard, ils atteindront le top de leur forme, le soir, vers 20h. Mais ce ne sont que des moyennes. Pour plus de précisions, il convient à chacun de faire des tests chronométrés, à différents moments de la journée et selon l’heure de réveil naturel ». Prêts ? Partez !

  • Source : Current Biology, 29 janvier 2015

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Dominique Salomon

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