Les sportifs végétariens, aussi performants que les autres
22 décembre 2016
Luis Molinero/shutterstock.com
Non, le fait de ne pas manger de viande ne rend pas moins fort en sport d’endurance ! Des médecins américains le confirment à travers une étude scientifique au cours de laquelle ils ont comparé les performances de sportifs végétariens à celles d’omnivores.
Le Pr Carol Johnston et son équipe de l’Arizona State University de Phoenix ont constitué un groupe de 70 sportifs d’endurance (marathon, triathlon, cyclisme…) : 23 végétariens et 43 omnivores. Au-delà d’un questionnaire sur leur alimentation, chacun d’entre eux a été soumis à des évaluations mesurant leurs capacités d’endurance et leur force.
Dans le premier cas, les participants ont réalisé un test d’effort sur tapis de course pour mesurer leur VO2max, c’est-à-dire leur consommation maximale d’oxygène utilisée par les muscles au cours d’un effort. Dans le second, les médecins se sont basés sur la force d’extension de la jambe.
Meilleurs en endurance
« Les apports alimentaires en termes de nutriments sont effectivement très différents », ont constaté sans surprise les auteurs. Mais ces disparités n’altèrent pas la performance sportive. La force maximale apparaît comparable après bien sûr l’avoir rapportée à la taille des sujets et à leur architecture musculaire. Quant aux capacités d’endurance et de récupération, elles seraient même légèrement supérieures dans le groupe « végétarien ». Particulièrement chez les femmes.
Rappelons que le végétarien exclut de son assiette tous les aliments issus de la chair des animaux (viande, poisson…). Les protéines animales peuvent toutefois être apportées par les produits laitiers ou les œufs. Les légumes secs comme les lentilles constituent d’excellentes options pour l’apport en protéines végétales. Si vous êtes concerné(e), à la moindre question, interrogez votre médecin.
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Source : Nutrients 2016, 8, 726 ; doi :10.3390/nu8110726
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Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet