SRAS : la piste des cafards ?

10 avril 2003

Alors qu’avec une moyenne de 40 nouveaux cas par jour l’épidémie de pneumopathie atypique s’étend à Hong Kong, les autorités chinoises signalent que le virus aurait pu être propagé par des cafards, via les canalisations d’un complexe résidentiel.

Selon la communauté scientifique internationale, le virus se transmettrait par les éternuements et la toux, voire par contact direct. Cependant, s’il s’avérait qu’il est propagé par les blattes, il pourrait être plus difficile de le combattre tant ces insectes sont nombreux et insaisissables. Dans un ouvrage publié à l’intention des élus et responsables de collectivités, l’OMS souligne que « ces insectes sont capables de transporter et de déposer des agents pathogènes qui, par la suite, conservent leur virulence pour l’homme. »

Dans la province de Guangdong en Chine, où l’épidémie aurait débuté, les autorités n’hésitent pas à dire que la maladie est contrôlée. Pourtant, trois décès imputables au Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) n’ont pas été officiellement annoncés. Selon la Direction générale de la Santé, la France compterait quatre cas « probables. » Un adjectif sur lequel nous reviendrons demain, car il cache surtout la méconnaissance actuelle quant à l’identité du pathogène… A ce jour le SRAS a tué au moins 103 personnes dans le monde. Il en a infecté 2 671, dont près de la moitié en Chine.

  • Source : Direction générale de la Santé, 9 avril 2003, OMS 9 avril 2003

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