SRAS : les plomberies en cause

05 octobre 2003

Comme il l’a été évoqué lors du Congrès de Sydney à l’occasion d’un symposium spécial consacré au SRAS, des plomberies défectueuses ont vraisemblablement contribué à la propagation du coronavirus dans les immeubles d’habitation de Hong Kong.

Un groupe d’experts de l’OMS vient en effet de mettre en cause des « systèmes imparfaits de plomberies et d’évacuation des eaux usées ». Ces experts provenant de neuf pays, ont ainsi élaboré une liste de contrôles de l’hygiène du milieu, à appliquer lors de la conception et de l’entretien des bâtiments. Toutes ces recommandations seront bientôt rassemblées dans un guide à l’usage des politiques.

« Dans de nombreux pays, séparer le système des eaux usées des occupants d’un immeuble pose un sérieux problème » explique le Dr Jamie Bartram, coordinateur à l’OMS du Programme Eau, assainissement et santé. A partir de ce constat, la propagation du coronavirus s’effectuerait par l’intermédiaire de « gouttelettes provenant d’excréments à forte charge virale dans les systèmes d’évacuation d’un bâtiment ». Celles-ci pénètreraient alors dans les appartements par ces mêmes systèmes, notamment par l’intermédiaire des aérations de salles de bains.

En conclusion, le groupe d’experts souligne qu’« une plomberie ayant la qualité requise est un moyen important d’arrêter la transmission des maladies par voie fécale. Cette mesure simple de santé publique est pourtant souvent négligée alors que son exécution n’engage que des frais minimes ».

  • Source : JAMA, 17 septembre 2003

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