SRAS : un mort sur dix ?
12 mai 2003
Daprès certains experts de lOMS, le taux de mortalité du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) pourrait atteindre voire excéder 10%, et non 5% comme initialement envisagé ! Actuellement, le taux est légèrement inférieur mais déjà très élevé.
Au 8 mai 2003, il sélévait à 7,2%, lOMS ayant en effet reçu de la part de 33 pays, notification de 7 053 cas probables de SRAS dont 506 mortels.
LOrganisation poursuit également ses investigations concernant la progression du virus. Durant trois semaines, des chercheurs de Hong Kong ont suivi 75 patients présentant les symptômes du SRAS. Publié dans le Lancet daté de la semaine du 12 mai, mais déjà accessible à partir du site de lOMS, ce travail fournit des données cliniques, hématologiques, radiologiques et microbiologiques très originales.
Les auteurs ont en effet constaté que dans un premier temps, la fièvre et la pneumonie semblent répondre au traitement proposé, à base de ribavirine et de corticostéroïdes. Mais une large majorité de patients rechutent par la suite. Plus de huit sur dix développent à nouveau une fièvre à partir du huitième jour, et trois sur quatre présentent des diarrhées au septième jour. Au total, durant la troisième semaine un patient sur cinq développe un syndrome aigu de détresse respiratoire.
En conclusion, les auteurs suggèrent que la détérioration observée au cours de la deuxième semaine serait davantage liée à des troubles immunologiques quà une réplication virale incontrôlée. Ils ajoutent enfin que lâge, mais aussi
le fait dêtre porteur du virus de lhépatite B constitueraient des facteurs de risque aggravants.