Stimulants : gare aux prescriptions abusives…

20 janvier 2003

Dans le British Medical Journal, des médecins américains s’inquiètent du « mésusage » – un mot qui devient à la mode… – de certains psycho stimulants. En particulier la ritaline, dont la prescription serait fréquemment abusive…
Un Américain de moins de 18 ans sur 20 – soit 6,5 millions de personnes – prendrait des psycho stimulants comme la methylphenidate (ritaline) ou des amphétamines. Et dans le cas de la ritaline, tous ces patients ne souffrent pas d’hyperactivité au sens clinique du terme…

Pour le Dr Lawrence Diller, spécialiste de la question, la consommation de ritaline est abusive. « En dehors de ses effets thérapeutiques, des médecins en prescrivent pour calmer les enfants un peu trop fougueux ou pour augmenter leur concentration. Pour certains, la ritaline aiderait presque les parents à être de bons parents, et les enseignants à bien enseigner » !

Au début des années 90, plus de 90% des ventes de ces stimulants se réalisaient sur le marché américain. Aujourd’hui, la proportion a chuté à 80%, ce qui signifie que « les ventes progressent dans d’autres pays » explique Lawrence Diller. C’est le cas au Canada, au Royaume-Uni mais aussi en France même si nous en consommons cinq fois moins qu’aux Etats-Unis.

Autant de marchés très prometteurs, sur lesquels lorgnent les marketteurs… Ce qui fait dire à Lawrence Diller que « l’Europe est la prochaine cible de l’industrie pharmaceutique », bien décidée à augmenter les ventes des stimulants au-delà des frontières du marché américain.

  • Source : British Medical Journal, Vol. 326, 11 janvier 2003

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