











L’EMDR doit être pratiqué par des spécialistes formés, évalués et supervisés. ©Phovoir
Deuil, abus sexuels, accident de la route… Certains traumatismes peuvent laisser de profondes traces dans le psychisme. Depuis 2013, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) reconnaît l’efficacité thérapeutique de l’EMDR et recommande cette approche en cas de stress post-traumatique. Explications.
L’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) a été mise au point en 1987 par la psychologue américaine Francine Shapiro. Cette thérapie s’adresse aux personnes souffrant de perturbations émotionnelles généralement liées à des traumatismes psychologiques, quel que soit leur âge. Ces traumatismes peuvent être très variés : abus sexuels, incendie, attentat, maladie grave, deuil, fausse couche, perte d’emploi, séparation…
Et leurs conséquences sont aussi très diverses, allant des cauchemars aux attaques de panique en passant par la dépression ou encore l’addiction. Ces perturbations apparaissent quand le cerveau est dépassé par l’impact du choc et n’arrive plus à traiter les informations comme il le fait habituellement. Il reste en quelque sorte bloqué sur l’événement, sans que la personne n’en soit consciente.
Des séances de 60 à 90 minutes
L’objectif de la thérapie EMDR est de débloquer les mécanismes naturels de traitement de l’information, pour permettre au traumatisme d’être enfin traité et digéré. Concrètement, le praticien demande au patient de se concentrer sur l’événement perturbant, en gardant à l’esprit les souvenirs sensoriels de l’événement (image, son, odeur, sensation physique), ainsi que les pensées et ressentis actuels qui y sont associés. Le praticien entame ensuite des séries de stimulations bilatérales alternées, c’est-à-dire qu’il stimule le cerveau alternativement du côté gauche puis droit, soit par des mouvements oculaires, soit par des stimulations tactiles, soit par des bips sonores. Entre chaque série, il demande au patient de remarquer ce qui lui vient à l’esprit.
Il n’y a aucun effort à faire pendant la stimulation pour obtenir tel ou tel type de résultat. L’évènement se retraite spontanément, et différemment pour chaque personne selon son vécu, sa personnalité, ses ressources, sa culture. Les séries de stimulations bilatérales sont poursuivies jusqu’à ce que le souvenir de l’événement ne soit plus source de perturbations mais soit associé à des ressentis calmes ainsi qu’à des pensées positives et constructives.
A noter : L’efficacité et l’innocuité de cette approche thérapeutique dépendent d’une formation initiale et continue rigoureuse, dispensée par une équipe de formateurs agrées. Pour vous adresser à un praticien ayant obtenu le titre officiel de praticien EMDR Europe, consultez l’annuaire de l’Association EMDR France.
Source : Site de l’Association EMDR France consulté le 9 mars 2015 - Que Choisir Santé daté de février 2015
Ecrit par : Aurélia Dubuc – Edité par : Dominique Salomon
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