











© Jeff Baumgart/shutterstock.com
Hauteur, intensité et timbre de la voix peuvent être altérés par toutes sortes de troubles, expliquent les Hôpitaux universitaires de Genève : fonctionnels, avec « une perturbation du geste vocal » ; organiques, à cause de « lésions des cordes vocales », ou neurologiques, en raison d’une « perturbation des mouvements des cordes vocales ».
Ces troubles de la voix, regroupés sous le terme « dysphonie », sont donc nombreux et poussent les personnes concernées à consulter lorsqu’elles remarquent un changement dans le timbre de leur voix, une diminution de son intensité, une fatigue vocale ou des tremblements et spasmes vocaux. Un examen réalisé par un médecin ORL permet d’identifier la cause de la dysphonie… ou d’écarter toute cause médicale.
Reste alors la piste du stress, surtout lorsque la voix qui déraille est associée à d’autres symptômes, comme le cœur qui bat plus vite et les mains moites, et une situation qui génère de l’anxiété, comme une prise de parole en public ou tout simplement un accès de timidité face à un groupe plus restreint.
On parle dans ce cas de dysphonie de tension musculaire. Selon une chercheuse américaine de l’université du Missouri, les activations cérébrales induites par le stress peuvent en effet provoquer une tension musculaire excessive ou altérée, dans et autour de la boîte vocale (le larynx, NDLR), et ainsi modifier le son ou la sensation de la voix.
Elle a tiré cette conclusion d’une expérience menée avec des personnes à qui on a annoncé brusquement qu’elles devaient prononcer un discours. Leur taux de cortisol, l’hormone du stress, et leur activité cérébrale, ont été mesurés. Les participants dont le taux de cortisol était le plus élevé étaient également ceux dont la région du cerveau qui contrôle le larynx était la plus active. Avec, donc, un effet sur la voix.
On l’aura compris, plutôt que de chercher à contrôler sa voix, mieux vaut commencer par réduire le stress lié à la perspective d’une communication orale, en petit ou grand comité. Cela passe avant tout par un travail sur la respiration et la posture.
Pour trouver ou retrouver sérénité et ancrage, des techniques de relaxation ou de visualisation positive, comme celles qui sont utilisées en sophrologie, sont utiles. La peur de l’échec ou du jugement liées à l’anxiété de performance peuvent quant à elles être dépassées grâce à un travail psycho-thérapeutique.
Source : Hôpitaux universitaires de Genève - Brain Imaging and Behavior - Mars 2023
Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Vincent Roche
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