











Accueil » Santé Publique » Violences / Accidents » Suicide : une autopsie pour réduire les risques
Avec près de 11 000 morts par an, la France est lun des pays industrialisés les plus concernés par le suicide. Sa prévention est même devenue un enjeu majeur de santé publique. Un nouvel outil à létude a dailleurs été présenté lors du MEDEC.
Son nom ? « Lautopsie psychologique ». Cette technique est fondée sur le recueil minutieux dinformations dans lentourage du défunt. Lobjectif est dabord de comprendre létat desprit de la victime au moment de son acte et les circonstances de ce dernier. Puis dobtenir des données généralisables, susceptibles dêtre exploitées dans une optique de prévention.
Sur demande de la Direction générale de la Santé (DGS), lINSERM vient de publier une expertise collective sur ce sujet. Un travail riche en enseignements qui pose les bases dune éventuelle application dans notre pays. «Par rapport à lépidémiologie, cette approche précise certains facteurs de risque» a expliqué Agnès Batt, chargée de recherche à lINSERM. «Par exemple, on se rend compte que la schizophrénie est présente dans 2% à 12% des cas. La dépendance à lalcool dans 15% à 56% des cas. Chez les sujets âgés, nous apprenons aussi que lexistence dun personnalité psychorigide représente un vrai facteur de risque».
Aujourdhui cette méthode est pratiquée dans quelques pays comme lAustralie, le Canada et la Finlande. «Mais encore très peu dans les pays latins» poursuit Agnès Batt. «Lentourage de la personne décédée représente une source dinformation primordiale. Il est enfin évident que les entretiens devront être conduits par des professionnels de qualité et selon une procédure bien spécifique. Car noublions pas que les proches sont également à risque de suicide»
Source : de nos envoyés spéciaux au MEDEC, Paris, 15-18 mars 2005
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