Suppression des substances chimiques dans les couches: les industriels sur la bonne voie ?
05 septembre 2019
George Rudy/shutterstock.com
Voilà 7 mois que les industriels ont promis de tout faire pour éliminer les substances chimiques des couches pour bébés à usage unique. Et selon la DGCCRF, le bilan est positif.
Bonne nouvelle au rayon des couches pour bébé ! Selon la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF), « les engagements des professionnels pris le 8 février dernier sont globalement respectés ». A cette date, les industriels avaient promis d’ôter toutes les substances chimiques de la fabrication des couches pour bébés à usage unique. Tous étaient réunis pour un bilan d’étape ce 5 septembre.
A l’origine de cette décision, la présence de produits allergisants, rapportée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Voici le détail des promesses plutôt bien tenues par les industriels :
Éliminer « les substances allergisantes des couches sous 3 mois » ;
Informer « les consommateurs sur la composition des produits, sur leur site internet sous 3 mois, puis par un étiquetage dédié sur les produits sortis d’usine sous 6 mois ». Au premier semestre, la DGCCRF a mené des contrôles à ce sujet. Et les engagements sont tenus : « la totalité des sites internet dédiés aux différentes références de couches affichent leur composition. » Et des contrôles sont toujours en cours pour les produits sortis d’usine à partir du 8 août ;
Réaliser « sous 5 mois, un diagnostic des approvisionnements en matières premières et des procédés de fabrication afin d’identifier les sources possibles de contamination et d’éliminer les substances préoccupantes identifiées par l’Anses. » Seules 4 entreprises n’ont pas encore complété précisément ce diagnostic. Mais dans la majorité des cas, « ces documents étaient globalement détaillés et répondaient aux attentes des pouvoirs publics ».
A ce propos, la DGCCRF révèle que « les sources de contamination semblent très majoritairement issues des matières premières plutôt que des procédés ou de l’environnement de fabrication ». Logiquement donc, « les principales actions correctives mises en place concernent les exigences envers les fournisseurs, la substitution de certaines matières premières et le recours à des normes ou labels sur leur origine ou leur qualité. D’autres mesures portent sur le renforcement de la traçabilité ou la réalisation de tests plus réguliers ou aléatoires sur les produits ».
Affaire suivie
Par ailleurs, la DGCCRF organise « une campagne de prélèvements de produits et d’analyses qui permettra d’avoir une vision quasi exhaustive du marché. Le bilan de ces contrôles sera présenté en toute transparence au premier trimestre 2020 ». Si les seuils obtenus dépassent ceux fixés par l’Anses, le retrait du produit du marché sera obligatoire et immédiat.
La DGCCRF annonce maintenir « sa vigilance » et l’autorité « poursuit ses contrôles (…) tout au long de l’année afin de s’assurer de l’efficacité des actions entreprises par les professionnels (…) pour garantir la sécurité et la loyauté des produits mis sur le marché ».
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Source : l’économie et des finances, le 5 septembre 2019
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Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Dominique Salomon