Surentraînement : grosse fatigue mais pas seulement…

22 avril 2025

Une baisse des performances doublée d’une intense sensation de fatigue… Le syndrome de surentraînement guette les sportives et sportifs qui poussent leur préparation à l’excès. Avec des répercussions qui vont bien au-delà d’une simple fatigue musculaire…

Si la sédentarité constitue l’ennemie d’une bonne santé, le fait de s’entraîner à outrance ou de façon trop intensive comporte également des risques potentiellement importants. Mais il existe un problème : la limite à ne pas dépasser reste difficilement identifiable. Une certitude est que le syndrome du surentraînement résulte en partie d’un important décalage entre la charge d’entraînement et les temps de récupération.  Avec à la clé, un rétablissement des capacités qui peut s’étaler sur plusieurs semaines voire mois…

Et pour cause, les conséquences sur l’organisme dépassent le seul stade de la fatigue. Avec des risques en termes :

  • De santé mentale: des travaux ont mis en évidence la présence de troubles psychologiques parmi les victimes de surentraînement. Ils se caractérisent notamment par des troubles de l’humeur voire un risque de dépression ;
  • De troubles cognitifs: des chercheurs de l’INSERM ont montré que « l’excès d’activité sportive entraînait une réduction de l’activité du cortex préfrontal latéral (une région clé pour le contrôle cognitif), similaire à celle observée lors d’un effort intellectuel ». De façon concrète, cet état peut se traduire « par une diminution de l’activité cérébrale qui se traduit par des décisions impulsives, privilégiant les gratifications à court terme plutôt que les buts à long terme » ;
  • De bouleversements hormonaux: en particulier une hausse des taux des hormones liées au stress (cortisol, adrénaline…) ;
  • D’immunité: le surentraînement fragilise le système immunitaire. Des études ont mis en avant une diminution de la fonction des neutrophiles – des globules blancs – et une moindre concentration en certains anticorps, comme les immunoglobulines. Avec comme conséquence une vulnérabilité accrue aux virus et autres bactéries.

Du repos ! 

Sans surprise, la réponse au surentraînement se nomme repos ! Mais bien sûr, l’enjeu reste d’éviter d’en arriver à ce stade qui, faut-il le rappeler, concerne volontiers les athlètes de haut-niveau (nageurs…) et/ou les sportifs qui préparent une épreuve au long cours, style marathon, trail ou triathlon longue distance.

Suivre le plan… 

La clé reste tout bonnement de respecter à la lettre le plan d’entraînement. Ce précieux document, réalisé en fonction de votre niveau et de votre objectif, liste avec précision le nombre de séances, leur durée et leur intensité. Il précise aussi les phases de récupération et de repos. Et surtout, si vous vous sentez moins performant voire fatigué, n’allongez pas vos séances dans l’optique d’être plus compétitif. Il s’agit sans doute là d’un premier signe de surentraînement. Parlez-en plutôt à votre médecin.

  • Source : Inserm, septembre 2019 - Université Jean Monnet de Saint-Etienne, Le surentraînement, Par Fréderic Sabater, doctorant LIBM / Chaire ActiFS - MacKinnon LT. Special feature for the Olympics: effects of exercise on the immune system: overtraining effects on immunity and performance in athletes. Immunol Cell Biol. 2000 Oct;78(5):502-9.

  • Ecrit par : David Picot – Edité par Emmanuel Ducreuzet

Destination Santé
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