Syndrome de Kawasaki : un suspect identifié
26 mai 2014
Selon ces chercheurs américains, l’agent infectieux responsable du syndrome de Kawasaki serait véhiculé par les vents. ©Phovoir
Décrit pour la première fois en 1967, le syndrome de Kawasaki demeure pourtant un mystère pour les scientifiques. Une équipe américaine vient de trouver un indice important lui permettant – peut-être – de résoudre « cette énigme à la Sherlock Holmes ».
Le syndrome de Kawasaki a été pour la première fois décrit en 1967 au Japon. Même si depuis, il a été observé dans le monde entier, son incidence reste plus élevée en Asie. Il se traduit par une fièvre prolongée associée à des éruptions cutanées, une rougeur des yeux, de la bouche, des lèvres, de la langue, ainsi qu’un gonflement des mains et des pieds et une desquamation.
En 2011, une équipe de l’Université de Californie avait démontré que l’agent infectieux responsable du syndrome était véhiculé par les vents. Pour cela ils s’étaient appuyés sur des relevés atmosphériques et océanographiques effectués au Japon, juste avant le début de chacune des épidémies récentes, à savoir celles de 1979, 1982 et 1986. Il ne leur restait plus qu’à trouver le potentiel agent infectieux.
Elémentaire ?
Peut-être viennent-ils de le découvrir. En continuant sur leur hypothèse, ils ont cette fois analysé la présence de particules dans les vents en provenance du nord-est de la Chine. Le temps d’incubation très court du syndrome (moins de 24 heures) leur faisant soupçonner une origine fongique. Résultat, ils y ont retrouvé une concentration « remarquablement élevée d’un champignon de type Candida. »
« C’est le meilleur indice que nous ayons jusqu’ici », indique le Dr Jane Burns, principal auteur de ce travail. « Mais il faut rester prudent. C’est une situation à la Sherlock Holmes. Nous devons découvrir ce qui a évolué dans les habitudes du nord-est de la Chine – notamment en matière d’agriculture – depuis 60 ans.» Seules de futures recherches nous le diront.