Syndrome de la classe économique : le traitement qui marche !
22 novembre 2001
A défaut d’une découverte majeure, c’est la confirmation qu’il est possible de réduire le risque de thrombose veineuse profonde chez les sujets à risque.
En cas d’antécédents cardiovasculaires, ces derniers auront intérêt à se prémunir, en cas de voyages aériens au long cours. Aux Etats-Unis, l’étude LONFLIT III vient en effet de valider le bien-fondé de cette approche, que beaucoup de spécialistes recommandaient sur la seule base de leur expérience, mais sans disposer pour autant d’essais comparatifs validés.
LONFLIT, justement, a porté sur 300 patients avec des antécédents cardiovasculaires ou un passé d’accident vasculaire cérébral reconnu. Dans les 24 heures précédant un trajet sans escale de plus de 10 heures – le pire des cas de figure… – ces volontaires ont fait l’objet d’un examen complet. Puis un bilan semblable a été opéré 24 heures après l’arrivée, les sujets étant répartis en 3 groupes distincts.
Ceux du premier groupe avaient reçu 400 mg d’aspirine par jour pendant 3 jours, la dernière prise intervenant 12 heures avant le décollage. Dans le second groupe, l’aspirine a été remplacée par de l’héparine dosée en fonction du poids corporel. Quant au dernier groupe, les volontaires qui en faisaient partie n’ont reçu aucun traitement.
Les résultats parlent d’eux-mêmes. Si les membres du groupe non-traité ont présenté près de 5% de thromboses profondes, l’aspirine a permis de réduire ces manifestations… et surtout leur gravité : à peine plus de 3% de thromboses superficielles. Enfin, très bon résultat de l’héparinothérapie puisque aucun accident à type de thrombose n’a été enregistré dans ce dernier groupe. La dernière difficulté reste évidemment d’identifier avec certitude les sujets à risque…