Syphilis : l’OMS au chevet des femmes enceintes
27 février 2013
: Pour l’OMS, « afin d’éliminer la transmission de la mère à l’enfant, les pays devraient tester au moins 95 % de femmes enceintes dès la première visite de soin prénatal ». © Gwenn Dubourthoumieu/IRIN
La syphilis n’est pas une maladie du passé! A tel enseigne qu’en 2008, plus d’un million de femmes enceintes étaient infectées dans le monde. Dans ces conditions, la transmission intra-utérine de la maladie peut entraîner un avortement spontané, à moins que la mère n’accouche d’un enfant mort-né. S’appuyant sur une étude qu’elle vient de réaliser, l’OMS rappelle que cette affection pourrait être évitée par un dépistage précoce.
Ce travail a été réalisé sous la direction du Dr Lori Newman du département ‘Santé et recherche génésiques’ à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). D’après les auteurs, en 2008 près de 1,4 million de femmes enceintes dans le monde étaient atteintes de syphilis. En Afrique et dans la région méditerranéenne, 7 femmes enceintes sur 10 ne seraient pas dépistées. Et 3 sur 10 en Europe. En 2008, la syphilis a été à l’origine de 520 000 « événements indésirables ». Une expression curieusement pudique qui recouvre en fait, la naissance d’enfants de faible poids de naissance, d’enfants atteints d’infections congénitales, ou encore d’enfants mort-nés… …
Selon l’OMS, le quart de ces événements pourrait être évité par la réalisation de tests de dépistage et l’instauration de traitements en début de grossesse… « Des efforts sont donc nécessaires pour développer l’accès aux services de santé maternelle et néonatale et pour en améliorer la qualité » conclut l’agence onusienne. « Il convient également de veiller à ce que toutes les femmes enceintes soient soumises au dépistage et reçoivent le traitement voulu. » Et cela, quel que soit l’endroit du monde où elles vivent.
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet