Tabac : un mois pour se libérer de la dépendance
02 novembre 2016
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Le « Mois sans tabac » a commencé ce mardi 1er novembre. Les fumeurs ont, s’ils le veulent, 30 jours pour se départir de leur dépendance. Ce défi collectif constitue un premier pas vers un arrêt définitif. Mais qu’entend-on par dépendance ?
Fumeurs depuis moultes années, accros aux rituels post-déjeuner, associée au café ou à un bon verre de vin… la cigarette semble indispensable. Ainsi, même informés des risques pulmonaires et cardiovasculaires liés au tabac, les fumeurs peinent à se projeter vers l’arrêt.
En France, 200 fumeurs perdent la vie tous les jours d’une maladie liée à la cigarette. Les gros comme les petits consommateurs sont concernés. Contrairement aux idées reçues, « le risque de développer une maladie augmente en effet avec la durée du tabagisme, bien plus qu’en fonction du nombre de cigarettes fumées », explique Fabienne You, infirmière tabacologue au CHU de Nantes.
Sortir de l’automatisme
Allumer une cigarette relève du réflexe mécanique. La dépendance tient aussi au plaisir gestuel, à l’impression de ne pouvoir se passer de cette inhalation de fumée, de pénétration de nicotine dans l’organisme. La campagne du « Mois sans tabac » est justement lancée pour donner l’occasion, aux 8 millions de fumeurs souhaitant stopper leur consommation, de se lancer pendant au moins 30 jours. Un premier pas pour – peut-être – un jour trouver les ressources et la volonté inhérentes au sevrage complet.
Aujourd’hui, 34,1% des 15-75 ans fument occasionnellement ou quotidiennement. Et en moyenne la dépendance ne diminue pas au fil des années. Chez les 15-19 ans en effet, 27% des garçons et 22% des filles fument. Des données passant respectivement à 45% et à 32% chez les 20-25 ans. Autre chiffre inquiétant, 24% des femmes enceintes ne sortent pas de leur tabagisme malgré les complications connues.
VIDEO – Les 3 formes de dépendance à la cigarette expliquées par Fabienne You, infirmière tabacologue au CHU de Nantes :
En consultation dans le cadre d’un sevrage, la dépendance physique sont évaluées à l’aide du test de Fagerström, composé de deux questions : combien de cigarettes fumez-vous par jour ? Combien de temps après le réveil allumez-vous la première cigarette de la journée ? Un test respiratoire vient, en complément, mesurer le taux de monoxyde de carbone. Le degré de toxicologie reflète alors le niveau de dépendance physique.
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Source : Interview de Fabienne You, infirmière tabacologue au CHU de Nantes. Conférence pilotée par l’Agence Régionale de Santé Pays de la Loire et l’Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie Pays de la Loire (A.N.P.A.A.), le mardi 18 octobre.
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Ecrit par : Laura Bourgault- - Edité par : Emmanuel Ducreuzet