











Plus le niveau dinstruction est élevé et plus la proportion de fumeurs après une crise cardiaque a tendance à diminuer. Cest le constat surprenant de chercheurs de l’Université du Michigan (Etats-Unis) après une étude menée en 1992, puis de nouveau en 1994, auprès de 2.400 fumeurs de 51 à 61 ans. «Les personnes qui ont reçu une instruction supérieure et sont victimes d’une crise cardiaque en tirent la leçon et cessent de fumer », souligne le Dr Linda Wray. En revanche, les résultats sont loin dêtre aussi tranchés en labsence daccident cardiaque et pour les personnes appartenant aux catégories socioculturelles moins favorisées. Tant que le fumeur est bien-portant – ou aussi longtemps quil en a limpression - lamélioration de son niveau détudes ne semble guère susceptible de linciter à labandon du tabac.
Chez les moins instruits, la crise cardiaque ne semble pas avoir valeur davertissement. En revanche, chaque année d’étude supplémentaire augmente la probabilité de voir le fumeur s’arrêter. Seuls ceux qui sont allés à luniversité n’hésitent pas à modifier leurs habitudes et renoncent au tabac après un malaise cardiaque. Les auteurs en concluent quun diplôme de grande école pourrait pratiquement constituer une garantie dabandon du tabagisme! Voilà qui doit être nuancé car les universités américaines, difficiles daccès parce que très onéreuses, sont vraiment réservées à lélite économique du pays Chez les moins instruits, la crise cardiaque ne semble pas avoir valeur davertissement.
Source : BEH n° 17/98
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