Tabagisme passif : davantage d’hospitalisations chez les enfants

03 février 2014

En plus de ses innombrables effets délétères, le tabagisme passif augmenterait le risque d’admission à l’hôpital chez les enfants. Notamment parmi ceux souffrant d’un asthme. C’est le constat de chercheurs américains qui viennent de publier leur travail dans la revue Pediatrics.

Judie Howrylak et son équipe du Hershey Children’s en Pennsylvanie, ont mesuré le niveau de cotinine auprès de 619 enfants de 1 à 16 ans. Ce métabolite de la nicotine permet grâce à une prise de sang de déterminer le degré d’exposition passive au tabac. Cet examen a été réalisé alors que tous les enfants étaient hospitalisés pour des raisons diverses.

Les scientifiques les ont ensuite suivis pendant un an. Résultat, les enfants présentant les taux de cotinine les plus élevés avaient deux fois plus de risque d’être à nouveau hospitalisés. Les asthmatiques se sont avérés être davantage concernés.

Audition, cœur, poumons…

Pour Judie Howrylak, ce constat plaide en faveur d’une mesure systématique de la cotinine chez les enfants hospitalisés. « Nous pourrions ainsi informer les parents sur les risques liés au tabagisme passif et les encourager d’une part, à cesser de fumer dans des espaces clos en présence de leurs enfants. Et d’autre part, les accompagner dans le sevrage tabagique ».

Rappelons que le tabagisme passif expose à de multiples risques, notamment chez les plus jeunes. Des études ont montré par exemple que la fumée de tabac pouvait endommager leur audition, être à l’origine d’une hypertension artérielle, d’un asthme ou encore de maladies cardiovasculaires.

Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot

  • Source : Pediatrics, 20 janvier 2014

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