











Accueil » Santé Publique » Médicaments » Tatouages : infections en série aux Etats-Unis
L’histoire se déroule aux Etats-Unis. Plus précisément à Rochester, une ville située dans l’Etat de New York. En janvier dernier, un dermatologue alerte le département de santé publique sur plusieurs cas d’éruptions cutanées – caractérisées par l’apparition de « boutons » rouges sur la zone tatouée – dues à une bactérie : Mycobacterium chelonae.
En quelques jours, les chercheurs découvrent 19 cas (13 hommes et 6 femmes), tatoués entre octobre et décembre 2011, dans le même salon. Alertés, la Food and Drug Administration et les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) d’Atlanta prennent l’enquête en main.
L’encre contaminée
Les premiers soupçons se portent sur le tatoueur, lequel est rapidement mis hors de cause. Les bonnes pratiques d’hygiène (outils stérilisés, port de gants…) ont semble-t-il été respectées. Les investigateurs se tournent alors vers une nouvelle encre noire prédiluée que le professionnel utilisait depuis quelques mois.
Ils remontent ainsi jusqu’au fournisseur, situé à Atlanta. Et là, surprise ! Les prélèvements effectués dans des bouteilles d’encre non ouvertes font apparaître la présence de la bactérie en question. Mais aussi d’autres germes comme Mycobacterium fortuitum et encore Mycobacterium abscessus. Un défaut sur la chaîne de production pourrait ainsi être en cause.
Les CDC ont alors procédé à un rappel des produits concernés et ont lancé une alerte au niveau national. Ils rapportent ainsi plusieurs autres cas d’infections dans différents états américains. Les patients ont été traités par antibiotique et ont vu leur état s’améliorer.
Pas de risque zéro !
Dans le New England Journal of Medicine, les auteurs précisent que « même si les standards les plus élevés en matière d’hygiène et de sécurité sanitaire sont respectés, il demeure toujours un risque d’infection par l’utilisation d’une encre contaminée. Les personnes qui se font tatouer doivent en être conscientes… » Et alerter leur médecin généraliste ou leur dermatologue au moindre doute.
Source : New England Journal of Medicine, 23 août 2012 – ANSM – Sondage IFOP, « Les Français et les tatouages », réalisé par téléphone auprès de 958 personnes, représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus, du 2 au 3 juillet 2012.
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