Des tatouages vraiment indélébiles ?

07 mars 2018

Un tatouage serait-il vraiment indélébile ? Oui ! En cause, un renouvellement de certaines des cellules porteuses du pigment. Prouvée chez la souris, cette découverte pourrait améliorer les techniques du laser utilisées pour enlever un tatouage.

Auparavant on pensait que « les macrophages de la peau (des cellules immunitaires spécialisées résidant dans le derme) ‘engloutissaient’ le pigment du tatouage, comme ils le feraient normalement avec un pathogène envahisseur ou un morceau de cellule mourante », expliquent des chercheurs français*. D’où la durée de vie plus ou moins permanente d’un tatouage.

Les cellules détruites et remplacées

L’équipe du Pr Sandrine Henri et Bernard Malissen a mis au point « une souris génétiquement modifiée capable de tuer les macrophages résidant dans son derme ». Au fil des semaines, « les cellules ainsi détruites ont été remplacées par de nouveaux macrophages, (…) en provenance de la moelle osseuse connues sous le nom de monocytes ».

Et malgré la mort programmée de ces macrophages, l’apparence du tatouage ne changeait pas. « Lorsque des macrophages porteurs de pigment de tatouage meurent au cours de la vie adulte, d’autres macrophages environnants recapturent les pigments libérés. Ils assurent alors (…) la persistance à long terme des tatouages. »

Grâce à cette découverte, on peut imaginer que le détatouage réalisé au laser « puisse être amélioré par l’élimination temporaire des macrophages présents dans la zone du tatouage ». Ainsi les cellules ciblées seraient directement celles qui portent le pigment et censées se renouveler pour maintenir le pigment en vie.

*Inserm, du CNRS et d’Aix Marseille Université regroupés au sein du Centre d’immunologie de Marseille-Luminy (CIML)

  • Source : Inserm, le 7 mars 2018

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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