Tchernobyl : un bilan pas si lourd ?

Le bilan de l’explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl pourrait à terme avoisiner les 4000 morts. Ce chiffre émane d’un rapport sans précédent réalisé par une centaine de chercheurs appartenant à huit institutions des Nations-Unies.

A la fin du premier semestre de 2005, “moins d’une cinquantaine de décès avait été attribué directement à cette catastrophe. Pratiquement toutes ces victimes faisaient partie des équipes de secours” précisent les auteurs de cette étude de plus de 600 pages.

“C’est vrai que ces chiffres peuvent sembler peu importants“, nous précise le Dr Nicolas Gaudin, du Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) de l’OMS à Lyon. “Cela n’est donc pas la catastrophe annoncée même si nous constatons une augmentation réelle du nombre de cas de cancers de la thyroïde“.

En revanche, ces chiffres font bondir les associations, notamment la Commission de Recherche et d’Information indépendantes sur la radioactivité, la Criirad. Pour sa directrice, Corinne Castanier, “il n’est pas possible, ni même sérieux d’annoncer un bilan définitif 20 ans seulement après cette catastrophe. Nous contestons vivement, comme c’est le cas depuis 20 ans d’ailleurs, les chiffres de l’Agence internationale de l’Energie atomique (AIEA)“.

Ce rapport est intitulé Chernobyl’s Legacy : Health, Environmental and socio-Economic Impacts’ (en français : L’héritage de Tchernobyl : impacts sanitaires, environnementaux et socio-économiques). Pour en lire une version abrégée (52 pages en anglais seulement), cliquez ici. Les rapports complets consacrés à l’environnement et à l’impact socio-économique sont également accessibles à cette adresse : http://www.iaea.org/NewsCenter/Focus/Chernobyl/. Dommage que celui consacré aux conséquences sanitaires ne soit pas (encore ?) rendu public.

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  Source : OMS/IAEA/PNUD, CIRC, CRIIRAD, 5 septembre 2005 - Photo AIEA