











Depuis le 24 mai et jusqu’à aujourd’hui, un groupe de travail rassemblant 31 scientifiques de 14 pays s’est réuni au siège du CIRC, à Lyon. Leur mission consistait à évaluer les risques potentiellement cancérigènes liés à l’exposition aux champs électromagnétiques. Ils ont travaillé à partir de l’ensemble des études disponibles sur le sujet.
D’après le groupe de travail, une étude a montré qu’il existait une augmentation du risque de gliome. Celle-ci serait de l’ordre 40%, parmi les personnes utilisant ou ayant utilisé un téléphone portable à raison de 30 minutes par jour pendant 10 ans. Le Dr Jonathan Samet de l’Université de Californie du Sud, présidait ce groupe de travail. Selon lui, « les données scientifiques accumulées à ce jour permettent de conclure à la classification ‘peut-être cancérigène chez l’homme’ ». Le rayonnement électromagnétique des téléphones mobiles se retrouve ainsi dans le Groupe 2B (sur 5) des agents visés par le CIRC.
Le Groupe 1 rassemble 107 agents considérés comme « certainement cancérigènes ». Le Groupe 2A regroupe 59 agents « probablement cancérigènes ». Le Groupe 3 est constitué de 506 agents « non classifiés comme cancérigènes » et on retrouve dans le Groupe 4, un agent unique considéré comme « probablement non cancérigène ».
Dans le Groupe 2B où figurent désormais les champs électromagnétiques des téléphones mobiles, on retrouve au total 266 agents hétérogènes. Les GSM y voisineront ainsi avec des produits chimiques comme le chloramphenicol mais aussi avec le poisson salé à la chinoise, le tabagisme passif, la poudre de bois, l’acrylamide des viennoiseries et les produits de tannerie… Le sujet n’est pas épuisé, et nous y reviendrons très prochainement.
Le Directeur du CIRC, Christopher Wild estime en effet qu’il est important « de poursuivre les travaux et d’évaluer les effets des radiofréquences sur le long terme, notamment chez les plus gros utilisateurs de téléphones portables ».
Pour aller plus loin : la liste complète des substances du Groupe 2B, des agents considérés comme « possiblement cancérigènes pour l’homme » :
Source : CIRC, 31 mai 2011
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