











Les scientifiques de l’INSERM et de l’IRMES (Institut de Recherche biomédicale et d’Epidémiologie du Sport) ont passé au crible la carrière de tous les joueurs et joueuses qui ont appartenu au top 10 mondial depuis… 1968. Un vrai travail de fourmi, car cette belle cohorte de 241 athlètes a disputé plus de… 140 000 matchs qu’il a fallu prendre en compte ! Le jeu en valait la chandelle, car il a permis de modéliser l’évolution des performances en fonction de l’âge. Et de mettre en évidence les facteurs déterminants de longévité sur le circuit pro.
D’une manière générale, les joueurs actuels parviennent à leur pic de performance quasiment deux ans plus tôt que la génération précédente, dont la carrière a débuté voici 25 ans. Aujourd’hui, ce pic aurait lieu à 23 ans et 8 mois chez les hommes et à 21 ans et 6 mois chez les femmes. Ces dernières semblent donc atteindre leur plus haut niveau deux années plus tôt que les hommes.
Les auteurs ont également constaté que la carrière des joueurs et des joueuses prenait la forme d’une parabole : « une progression vers le succès, puis une lente et inexorable diminution des capacités qui s’accélère jusqu’à l’arrêt de la carrière », précisent-ils sans manifester trop de surprise. Ils démontrent surtout, que « que la précocité n’augmente pas le potentiel de victoires, ce qui pose la question de la pérennité des joueurs arrivés très tôt sur le circuit ».
A l’avenir, ce nouvel indicateur de performance reposant sur l’évolution des capacités physiologiques, pourrait être adapté à d’autres sports, y compris collectifs. Les auteurs ajoutent enfin qu’une « meilleure compréhension des carrières dans le temps pourrait aider les entraîneurs et les médecins à planifier un entraînement plus adapté encore au potentiel du moment ».
Source : INSERM/IRMES, 17 mai 2011
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