Testicules non descendus : quand faut-il intervenir ?

31 octobre 2014

Entre 1% et 4% des petits garçons nés à terme souffrent de cryptorchidie, c’est-à-dire d’une absence de testicule(s) au niveau des bourses. Le plus souvent, les testicules descendent spontanément de l’abdomen dans les mois qui suivent la naissance. Dans le cas contraire, une petite intervention chirurgicale est nécessaire.

Due à un défaut de migration du ou des testicules de l’abdomen vers les bourses pendant la vie fœtale, la cryptorchidie est la plus fréquente des anomalies de l’appareil génital masculin. Les enfants prématurés ou exposés à des perturbations hormonales sont les plus touchés. Il existe aussi une prédisposition familiale. Dans 60% à 80% des cas, le problème ne concerne qu’un seul côté, le plus fréquemment le gauche.

Le diagnostic se fait généralement juste après la naissance, au cours des premiers examens médicaux effectués à la maternité. Jusqu’à l’âge de 6 mois, le ou les testicules peuvent descendre d’eux-mêmes. Le pédiatre ou le médecin traitant se contentent donc juste d’examiner régulièrement les bourses du petit garçon. Si la cryptorchidie concerne les deux testicules, des examens complémentaires peuvent être nécessaires (échographie, coelioscopie, dosage sanguin).

Passés 6 mois, la cryptorchidie est considérée comme définitive et un traitement s’impose pour éviter tout risque de complications. Le risque d’infertilité s’élève en effet à 5% en cas de cryptorchidie unilatérale et peut atteindre 50% si elle est bilatérale. Explication : si le testicule n’est pas dans la bourse, il ne sera pas à la température adéquate pour fabriquer correctement des spermatozoïdes. Les risques de torsion ou de traumatisme du testicule sont également plus élevés. Enfin, si la cryptorchidie n’augmente pas le risque de cancer du testicule, l’impossibilité de palper le testicule dans la bourse rend son diagnostic difficile et tardif.

Entre 1 et 2 ans

L’intervention chirurgicale se pratique entre 1 et 2 ans, sous anesthésie générale, et nécessite le plus souvent une journée d’hospitalisation. Le chirurgien intervient par coelioscopie pour repositionner correctement le ou les testicules. Si le testicule opéré est atrophié, le médecin l’enlève. L’autre testicule assurera la formation de spermatozoïdes et d’hormones à la puberté. Une prothèse pourra aussi être positionnée à l’adolescence dans un but esthétique.

  • Source : Site de l’Assurance Maladie et du service urologie du CHU Henri Mondor consultés le 30 octobre 2014

  • Ecrit par : Aurélia Dubuc – Edité par : Dominique Salomon

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