Thérapies ciblées contre le cancer : de plus en plus de tests

13 janvier 2012

Un traitement anticancéreux « unique » pour chaque patient ? Les tests moléculaires prédictifs se développent et permettent aujourd’hui de proposer de plus en plus de thérapies réellement ciblées Depuis 2006 en France par exemple, 28 plateformes hospitalières de génétique moléculaire des cancers ont été dédiées à l’identification des mutations génétiques des tumeurs. L’Institut national du Cancer (INCa) aujourd’hui, fait le point sur leur activité.

En France en effet, le nombre de patients ayant bénéficié des tests d’analyse de mutations exprimées par les tumeurs est en augmentation. Au total, 278 000 tests ont été réalisés en 2010 pour 144 000 patients. A titre de comparaison, seuls 102 000 malades en avaient bénéficié en 2009. Et sur les 60 tests différents qui sont à la disposition des oncologues dans ces plateformes dédiées, 14 permettent de déterminer si un cancer peut être traité par une thérapie ciblée disponible. En effet, toutes les mutations génétiques connues ne correspondent pas à ce jour, à un traitement spécifiquement adapté. Dans tous les cas néanmoins, les résultats de ces tests apportent des informations précieuses aux oncologues. Et la recherche se poursuit.

Certains tests moléculaires donc, permettent déjà de déterminer si des traitements ciblés sont disponibles. En 2010, les 28 plateformes en ont effectué 75 000. Parmi eux, 16 600 correspondaient à la recherche des mutations de KRAS dans le cancer colorectal et 16 800 visaient les mutations EGFR dans le cancer du poumon. « Au total, 61 000 patients ont bénéficié de ces examens et se sont vu proposer une stratégie thérapeutique adaptée, contre 42 874 en 2009 et 31 965 en 2008 », se félicite l’INCa.

Prêts pour les traitements de demain

Pour aller encore plus loin, l’INCa souhaite anticiper l’arrivée de nouvelles thérapies ciblées actuellement au stade du développement clinique. Pour permettre aux patients un meilleur accès à l’innovation, l’institut a mis en place « un programme de détection prospective des biomarqueurs émergents dans le cancer du poumon, le cancer colorectal et le mélanome ». L’enjeu pour les plateformes ? Se tenir prêtes à réaliser les tests diagnostiques dès que le traitement reçoit l’aval des autorités de santé. Un exemple : lorsqu’en avril 2010, le vemurafenib a bénéficié, d’une autorisation temporaire d’utilisation (ATU) de cohorte, les plateformes étaient déjà en mesure de réaliser la recherche de la mutation BRAFV600E dans le mélanome.

Aller plus loin :
– Consultez les rapports de l’INCa sur les <a href="https://destinationsante.com/IMG/pdf/therapies_ciblees2011_05012012(1).pdf” target=”_blank”>tests de génétique moléculaire pour l’accès aux thérapies ciblées en France en 2011 ;
– Lisez la synthèse de l’<a href="https://destinationsante.com/IMG/pdf/rapport_activite_plateformes2010_05012012(1).pdf” target=”_blank”>activité des plateformes hospitalières de génétique moléculaire des cancers en 2010.

  • Source : INCa, 9 janvier 2012

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