











Une petite dizaine déquipes de cancérologues dans le monde, dont une à lhôpital Saint-Louis de Paris, collaborent depuis 5 ans pour déterminer dans quelles conditions il serait possible de prescrire un traitement hormonal substitutif de la ménopause (THS) à des femmes traitées pour cancer du sein. Ce dernier est en effet considéré comme une contre-indication classique à ce type de traitement, surtout lorsquil est hormonodépendant cest-à-dire lorsque le développement de la tumeur est directement lié à la présence dhormones strogènes. A ceux qui posent la question des risques éventuels du THS, le suivi clinique à long terme semble montrer que celui-ci « naugmente pas fondamentalement le risque de développer un cancer du sein ».
Une méta-analyse récente de 51 études internationales dénoterait un risque relatif de 1,14 ou, en dautres termes, un accroissement de risque de 14%. Le risque de cancer de lutérus est accru mais il est essentiellement lié à la prise d’strogènes. seuls, alors que la pratique en France recourt à une association dstrogènes faiblement dosés et de progestatifs. Faire bénéficier dun THS des femmes traitées pour cancer du sein serait un véritable plus, dans le cas de figure où elles présenteraient des facteurs de risques particuliers (cardio-vasculaires ou rhumatologiques) contre lesquels on pourrait ainsi les protéger. Une étude australienne et une étude française semblent montrer quaucun effet délétère massif nest mis en évidence mais ces résultats demandent à être confirmés. Une chose est sûre: la perception du THS est en train dévoluer en profondeur et sa sécurité paraît progresser à grands pas.
Source : Beral et al, The Lancet, 11 octobre 1997. New England Journal of Medicine, 1997, 336
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