THS : moins de risque de thrombose avec un patch ou un gel

22 août 2003

D’après une équipe française, le traitement hormonal substitutif (THS) de la ménopause administré sous forme transdermique diminuerait le risque de thrombose veineuse profonde. Par rapport en tout cas à un THS par voie orale.

Ce travail intervient après la publication de la désormais célèbre étude américaine Women’s Health Initiative (WHI), selon laquelle certains THS augmentent les risques cardiovasculaires et de cancers chez des patientes particulières.

Pour évaluer le risque de thrombose veineuse selon le mode d’administration du THS (par voie orale ou transdermique), Pierre-Yves Scarabin et son équipe de l’Unité INSERM 258 ont suivi plus de 500 femmes ménopausées, âgées de 45 à 70 ans. Une partie était hospitalisée pour phlébite ou embolie pulmonaire. Un autre groupe de femmes, hospitalisées pour d’autres maladies, a constitué le groupe contrôle.

Les auteurs montrent ainsi que celles qui utilisent des oestrogènes oraux ont un risque de thrombose trois fois plus élevé que celles qui ont recours à un THS par voie transdermique. Qu’il s’agisse d’un patch ou de gel.

Pour expliquer ces différences, ils soulignent que l’administration orale s’accompagne d’une accumulation des hormones au niveau du foie, perturbant la synthèse de nombreuses protéines, notamment celles qui sont impliquées dans la coagulation sanguine. La voie transdermique ne présente pas les mêmes inconvénients. Elle permet en effet un passage progressif des oestrogènes dans le sang et aboutit à un profil hormonal comparable à celui de la femme non ménopausée.

  • Source : INSERM, 6 août 2003

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