TMS et troubles mentaux : les maux du siècle !

09 juin 2015

douleurs-cervicalesokA l’échelle mondiale, 95% de la population souffre d’au moins un problème de santé et un tiers déclare plus de 5 affections ! Depuis les années 90, il semble que les troubles musculo-squelettiques (TMS) et les problèmes mentaux liés à la consommation d’alcool et de drogues aient explosé !

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) vient de publier dans la revue The Lancet son rapport sur la charge mondiale de morbidité. Celle-ci se définit comme le nombre d’individus atteints par une maladie dans une population donnée et pendant une période déterminée.

L’objectif est de délivrer un panorama complet de l’état de santé mondial en utilisant les années de vie corrigées de l’incapacité, les DALYs. Pour faire simple, il s’agit de la somme des années de vie perdues par mortalité prématurée et des années de vie en bonne santé perdues en raison d’une incapacité ou d’une maladie.

Alcool, drogues…

La proportion de DALYs dues à différentes maladies est passée de 21% en 1990 à 31% en 2013. Les auteurs qui se sont basés sur les données de santé issues de 188 pays, ajoutent qu’ « en 23 ans, les principales causes de troubles de la santé ont radicalement changé ».

Le mal de dos, la dépression, l’anémie ferriprive, les problèmes cervicaux et les troubles de l’audition étaient déjà très présents en 1990. Mais aujourd’hui, les TMS au sens large et les troubles mentaux associés à la consommation d’alcool et autres drogues sont très largement représentés. A tel point qu’ils concernent la moitié des DALYs évalués dans le monde en 2013 !

Les auteurs ont également relevé que le taux d’invalidité et la perte d’autonomie poursuivaient leur marche en avant, de façon plus rapide que l’augmentation des taux de mortalité. Ce qui est susceptible d‘entraîner des bouleversements majeurs à l’échelle des pays, au niveau de la prise en charge des patients, notamment. Illustration avec le diabète : l’incidence de la maladie a augmenté de 43% depuis 1990. Contre « seulement » 9% pour la mortalité.

  • Source : The Lancet, 8 juin 2015

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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