TMS : quand le corps demande grâce !
29 octobre 2002
Depuis 1995, l’incidence des troubles musculo-squelettiques (TMS) augmente constamment. A tel point qu’en 1999, les deux-tiers des maladies professionnelles déclarées dans un pays comme la France, relevaient de ces affections mal connues. Sans doute trop réductrices, des expressions comme « troubles musculo-squelettiques » ou « affections péri articulaires » ne dépassent pas nos frontières. D’une manière générale, les autres pays mettent davantage en évidence l’origine de ces affections : le mouvement répétitif.
Les Québécois parlent ainsi de lésions attribuables au travail répétitif (LATR). Les anglo-saxons de repetive trauma disorders (troubles traumatiques répétitifs) ou encore de occupational overuse syndrome. Cette dernière expression insistant particulièrement sur le côté « overdose » des mouvements.
Ces TMS donc, regroupent l’ensemble des pathologies qui affectent les tendons, les nerfs ou les gaines synoviales qui se situent à la périphérie des articulations. Ils concernent plus volontiers les membres supérieurs et en particulier la main, l’épaule et le coude. Le plus courant – et le mieux connu – est le syndrome du canal carpien, caractérisé par des fourmillements et un engourdissement souvent nocturne, de trois doigts de la main : le pouce, l’index et le majeur.
Les TMS concernent entres autres, les salariés de secteurs aussi divers que l’automobile, l’agroalimentaire ou la confection. De nombreux métiers du tertiaire, notamment ceux qui utilisent des postes informatiques, sont souvent touchés. A tel point que de plus en plus d’entreprises sont contraintes d’aménager leurs postes de travail pour endiguer l’épidémie émergente de TMS.