











L’incidence des cancers est en hausse depuis 1980 en France. L’augmentation et le vieillissement de la population expliquent en partie cette tendance. Toutefois, une fois ces facteurs « neutralisés » par des calculs statistiques, le nombre de cas augmente tout de même. Seule la mortalité affiche une baisse significative chez les hommes comme chez les femmes.
Le réseau des registres des cancers Francim, le service de biostatistique des Hospices Civils de Lyon (HCL), l’Institut de veille sanitaire (InVS) et l’Institut national du cancer (INCa) publient une étude actualisée de l’évolution de l’incidence et de la mortalité par cancer en France. Ce travail porte sur la période 1980-2012 et concerne l’ensemble des tumeurs.
En 2012, « le nombre de nouveaux cas de cancers en France métropolitaine est estimé à 355 000 (200 000 chez l’homme et 155 000 chez la femme) », indiquent les auteurs. Le nombre de décès est, lui, estimé à 85 000 chez l’homme et 63 000 chez la femme, soit un total de 148 000.
Chez l’homme, « le cancer de la prostate reste de loin le plus fréquent avec 56 800 nouveaux cas par an, devant le cancer du poumon (28 200) et le cancer colorectal (23 200) ». Chez la femme, « le cancer du sein est le plus fréquent avec 48 800 nouveaux cas par an, devant le cancer colorectal (18 900) et le cancer du poumon (11 300) ».
Une évolution sur 32 ans
« Le nombre de nouveaux cas de cancers a été multiplié par deux entre 1980 et 2012 chez l’homme comme chez la femme », soulignent les auteurs. Cette hausse s’explique en grande partie par l’accroissement de la population et par son vieillissement. Toutefois, en neutralisant ces deux facteurs, les auteurs parviennent à calculer un taux standardisé. Une fois cette opération effectuée, l’incidence reste en augmentation, de 27,9% chez l’homme et de 42,9% chez la femme.
« Cette hausse résulte, en partie, d’une meilleure détection, ainsi que d’une augmentation du risque de cancer. » Les modifications intervenues dans les méthodes de dépistage permettent notamment de détecter de nombreuses tumeurs plus précocement.
La mortalité en baisse
Si, entre 1980 et 2012, le nombre de décès par cancer a globalement augmenté de 11% chez l’homme et de 20,3% chez la femme, cette hausse est surtout attribuable à l’évolution démographique. Ainsi le taux standardisé de mortalité a, pour sa part, diminué en moyenne de 1,5% par an chez les hommes et de 1% chez les femmes au cours de la période.
Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
Source : INCa, InVS, Hôpitaux de Lyon et Registre des Cancers, 11 juillet 2013
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