Traitements contre la dysfonction érectile : comment ça marche ?
22 juin 2023
La dysfonction érectile, plus communément appelée trouble de l’érection, peut dans certains cas être résolue par des traitement médicamenteux. Quels sont-ils ? Quel est leur mode d’action ?
Ne pas être capable d’avoir une érection, avoir une érection de façon passagère mais pas assez longtemps pour avoir des rapports sexuels et/ou avoir une érection efficace de façon variable. Voilà comment se définit la dysfonction érectile. Un examen médical est souvent nécessaire afin de déterminer les causes du problème : ces troubles érectiles sont-ils causés par une maladie (diabète, hypothyroïdie, troubles neurologiques…) ? Un médicament ? Des facteurs psychologiques ?
Une fois la cause identifiée et prise en charge, les troubles peuvent cependant persister. Le médecin peut alors proposer un traitement à base d’Inhibiteurs de la Phosphodiestérase de type 5 (IPDE5), des médicaments qui « augmentent l’afflux de sang dans le pénis en cas de stimulation sexuelle. Pour la majorité des hommes, l’érection est alors plus facile à obtenir et peut durer plus longtemps », décrit l’Assurance-maladie. Ces médicaments ne peuvent s’obtenir que sur prescription d’un médecin mais ils ne sont pas remboursés.
Prise quotidienne ou à la demande
Il en existe deux sortes : les médicaments « à la demande », qui sont pris ponctuellement en prévision d’un acte sexuel (parmi lesquels le célèbre Viagra), et « les médicaments en prise quotidienne pour les personnes à la vie sexuelle active et désireuses d’avoir des rapports sexuels non programmés », indiquent les Hospices civils de Lyon.
Les premiers produisent leur effet « entre 30 minutes et deux heures après la prise, selon le médicament et le patient ; il est efficace pour une durée allant de 4 à 36 heures ». Les seconds doivent être pris « tous les jours pendant 6 à 8 jours pour atteindre [leur] efficacité » et ne doivent pas être interrompus. Ces comprimés ne sont pas pour autant des pilules miracle : « la prise du comprimé seul ne suffit toutefois pas à provoquer en soi une érection : une stimulation mentale et/ou physique reste nécessaire pour l’obtenir ».
Et certains effets secondaires peuvent être dissuasifs : les IPDE5 peuvent ainsi provoquer des maux de tête, des nausées, une mauvaise digestion, des rougeurs du visage ou des douleurs musculaires. Ils sont également contre-indiqués pour les hommes souffrant de troubles cardiaques.
Crème ou injection
Restent alors ces alternatives : les médicaments à base d’alprostadil, qui augmentent localement l’afflux sanguin dans le pénis. Ils existent soit sous forme de crème à appliquer à l’extrémité du pénis (on obtient alors une érection d’une à deux heures selon les hommes), soit sous forme injectable : on parle alors d’injection intracaverneuse.
Dans ce cas, c’est le patient, après avoir été formé par le médecin, qui injecte le médicament dans son pénis quelques minutes avant le rapport sexuel. « Le traitement en injections intracaverneuses est contre-indiqué en cas de prédisposition au priapisme(une érection anormale, prolongée et douloureuse, ndlr) et du fait de certaines maladies comme une drépanocytose ou une leucémie », prévient le dictionnaire Vidal.
A noter : la pompe à vide (ou pompe à érection) est la solution privilégiée si l’on ne souhaite pas de traitement médicamenteux, ou en cas de contre-indication. La pompe à vide est composée d’une pompe, reliée à un tube en plastique, dans lequel on insère le pénis avant d’actionner le mécanisme. « L’aspiration de l’air contenu dans le tube génère alors un afflux de sang vers la verge, provoquant une érection qui est maintenue grâce à l’insertion d’un anneau de constriction à la base du pénis ; cet anneau empêche le sang de refluer, mais ne doit pas être maintenu plus de 30 minutes », signale l’Assurance-maladie.