Travail : les femmes, facteurs de progrès social ?

06 mai 2002

A la SNCF, la féminisation des effectifs a largement contribué à l’amélioration des conditions de travail des cheminots.
« Travail et Changement », la revue de l’Agence nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail a rencontré la première femme qui ait jamais occupé le poste d’agent de train. Ce que l’on appelle également un contrôleur. C’était en 1975, Yvonne avait alors 28 ans.

Devenue aujourd’hui cadre commercial – toujours à la SNCF – elle ne cache pas que ses débuts ont été particulièrement laborieux. En cause, l’odieuse misogynie de certains collègues… A l’époque, ces derniers étaient encore bien loin d’imaginer que l’arrivée de cette femme allait contribuer… à améliorer leurs conditions de travail et d’hébergement.

Au milieu des années 70, le réseau ferré n’est absolument pas organisé pour accueillir du personnel des deux sexes. La vie s’y déroule sans aucune intimité, des dortoirs aux douches collectives. Rapidement, les cheminots bénéficient donc de chambres individuelles et de douches fermées. Sans oublier les uniformes, qui au fil du temps s’adaptent aux hommes comme aux femmes.

Depuis 1975, près de 1 400 femmes ont suivi les pas de cette pionnière. Aujourd’hui, un contrôleur sur six seulement est une femme. Quant aux conductrices, elles sont au nombre de 130. Elles représentent… 0,7% de l’ensemble des conducteurs !

  • Source : Travail et Changement janvier 2002, SNCF avril 2002

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