Travailleurs du bois : protégez vos sinus !
19 juin 2002
Ebénistes, menuisiers, bûcherons, salariés de fabriques de meubles ou de pâte à papier…, gare aux poussières de bois ! Elles peuvent être à l’origine de nombreuses affections des voies respiratoires, et même de certains cancers…
Les poussières de bois sont en effet reconnues comme «cancérogènes» depuis le 18 septembre 2000. L’employeur est ainsi tenu d’évaluer la nature, le degré et la durée moyenne d’exposition des salariés afin de définir des mesures de prévention.
D’après les études SUMER 94 et CAREX relatives au risque cancérogène en milieu professionnel, Une personne sur cent dans la population active, serait exposée aux poussières de bois. Soit 200 000 salariés en France… Les travailleurs du bois sont particulièrement exposés au cancer de l’ethmoïde, un os qui «coiffe» les fosses nasales. L’inquiétant, c’est qu’il peut rester latent pendant une trentaine d’années…
La valeur moyenne d’exposition est fixée à 1mg/m3 pour huit heures de travail. Une récente étude de l’INSERM propose toutefois de revoir ces limites à la baisse, parce que «des effets non cancérigènes sont susceptibles de survenir dès ce niveau».
Les auteurs proposent une valeur limite de 0,5mg/m3 qui «permettrait vraisemblablement de mieux protéger les travailleurs exposés». Les protéger des sinusites, des rhumes prolongés ou encore des épistaxis, ces hémorragies par le nez. Plusieurs espèces de bois – le cèdre rouge par exemple – peuvent enfin être à l’origine d’un asthme professionnel.
Pour prévenir ces affections, l’idéal reste le port d’un appareil de protection respiratoire de qualité professionnelle. L’emploi d’équipements de type masques chirurgicaux ne protège en aucun cas les voies respiratoires.