Trente ans après, lAgent Orange ravage encore le Vietnam
26 septembre 2003
La dioxine contenue dans lAgent Orange, utilisé intensivement par larmée américaine pendant la guerre du Vietnam, continue 30 ans après dempoisonner la population qui doit se nourrir de produits toujours contaminés.
Arnold Schecter, de luniversité du Texas à Dallas, a recueilli de nombreux échantillons de poissons, de volailles, doeufs, sur plusieurs marchés vietnamiens. A Biên Hoà, 35 km au nord dHo Chi Min-Ville, dans le Sud Vietnam. Une zone qui a subi des épandages massifs dAgent Orange par larmée américaine. Le but de ces opérations : priver les guérilleros vietnamiens de leurs sources de nourritures.
Or les conséquences de cette arme chimique, – cécité, diabète, cancers de la prostate et du poumon, malformations congénitales se font encore ressentir aujourdhui. Les résultats de létude américaine sont en effet sans équivoque. Le taux de contamination en dioxine des échantillons de viande de canard sélève à 331 parties par trillion (ppt), alors quun taux qualifié de normal devrait tourner autour de 0,1 ppt. Soit plus de 3 000 fois moins !
Par ailleurs, les concentrations savèrent extrêmement importantes dans les graisses animales. Une situation dautant plus grave que la population vietnamienne en est particulièrement friande. Ce nest pas tout, la dioxine est aussi présente en grandes quantités dans les sols et les sédiments. Ainsi des enfants vietnamiens nés plusieurs années après la fin de lépandage en présentent-ils des taux élevés dans lorganisme.
Pour autant, lauteur de ce travail ne se veut pas alarmiste ! Il recommande malgré tout « une surveillance et un suivi médical rigoureux de la population vivant dans les zones à risques, afin de prodiguer les soins médicaux nécessaires. » Un minimum, pour le moins