Trois tasses de café par jour contre les maladies cardiométaboliques

23 septembre 2024

Consommer régulièrement du café et de la caféine en quantité modérée pourrait avoir un effet protecteur contre le développement de multiples maladies cardiométaboliques, notamment le diabète de type 2, les maladies coronariennes et les accidents vasculaires cérébraux.

Obésité, diabète, maladies cardiovasculaires, maladie du foie gras… L’augmentation du nombre de personnes atteintes de maladies cardiométaboliques dans le monde devient une préoccupation de santé publique. Pire, avec le vieillissement de la population, nombreux sont celles et ceux à souffrir de plusieurs pathologies, ce que l’on nomme la multimorbidité cardiométabolique.

« Les personnes atteintes d’une seule maladie cardiométabolique peuvent avoir un risque de mortalité toutes causes confondues deux fois plus élevé que celles qui n’en souffrent pas », expliquent des scientifiques de l’Université Soochow (Taïwan). « Et celles atteintes de multimorbidité cardiométabolique peuvent avoir un risque de mortalité toutes causes confondues presque 4 à 7 fois plus élevé. »

L’accent est donc à mettre sur la prévention afin d’éviter que ces maladies ne se développent.  Si de nombreuses études ont révélé les effets protecteurs de la consommation de café, de thé et de caféine sur la morbidité des maladies cardiométaboliques uniques, les effets potentiels de ces boissons sur le développement de multiples pathologies étaient largement méconnus.

Un ensemble de bienfaits

Pour combler cette lacune, les chercheurs Taïwanais se sont appuyés sur la Uk Biobank, une vaste étude sur l’alimentation et les données de santé de plus de 500 000 participants âgés de 37 à 73 ans.

Résultat : « la consommation de café et de caféine (les déca ne comptent donc pas, ndlr) à tous les niveaux était inversement associée au risque d’apparition de multimorbidité cardiométabolique. » Précisément, « consommer trois tasses de café, soit 200 à 300 mg de caféine par jour, pourrait contribuer à réduire ce risque ».

Si les auteurs ne précisent pas la nature des effets protecteurs du café, une revue complète de ses bienfaits, menée en juillet dernier, avait révélé « une interaction complexe d’effets antioxydants, anti-inflammatoires, modulateurs des lipides, insulino-sensibilisateurs… Ces mécanismes contribuent collectivement à réduire le risque d’un spectre d’effets cardiométaboliques indésirables, notamment l’hypertension, le syndrome métabolique, le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires et la mortalité toutes causes confondues ».

  • Source : Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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