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En France de plus en plus de bactéries résistent aux antibiotiques ©Phovoir
L’Association française d’Urologie (AFU) s’inquiète de l’utilisation trop systématique d’antibiotiques suite à un examen cytobactériologique des urines positif. Résultat, ces traitements deviennent de moins en moins efficaces.
« Pourquoi les antibiotiques sont-ils tellement prescrits ? », se demande l’AFU. « Tout d’abord parce qu’on réalise beaucoup trop d’examens cytobactériologiques des urines (ECBU). Quand un patient se plaint de douleurs dans l’abdomen, d’un état un peu fébrile, d’une fatigue et que l’on ne trouve pas de cause facilement identifiable, il n’est pas rare que le médecin propose un ECBU. Dans un certain nombre de cas, l’examen est positif », explique l’AFU.
Et trop souvent la prescription d’antibiotiques s’ensuit. C’est une erreur, car il convient pour les professionnels de santé de bien distinguer les colonisations bactériennes des infections urinaires. Les premières ne sont en rien une pathologie et ne doivent pas être traitées. Il existe cependant deux cas particuliers : « la grossesse et le préopératoire en urologie car on ne veut pas prendre de risque que le germe détecté dissémine ailleurs », précise l’AFU. L’infection urinaire en revanche s’accompagne d’autres symptômes et doit être prise en charge par antibiothérapie. Mais là encore, il semblerait que dans la pratique, les recommandations ne sont pas respectées.
« Si les résistances aux antibiotiques se développent en urologie, c’est aussi parce qu’on ne prescrit pas la bonne dose, sur la bonne durée, et parce que le choix des antibiotiques n’est pas toujours opportun », indique l’AFU. « Les traitements doivent être les plus courts possibles. Les recommandations actuelles indiquent qu’en cas d’infection urinaire aiguë, le traitement de référence dure soit un jour, soit 3 jours. Pas plus. Sauf cas particulier. Or la plupart des prescriptions sont bien plus longues. De même pour les infections urinaires récidivantes, pourquoi traiter 10 jours quand 5 suffisent ? », s’interroge l’AFU.
Source : AFU, 18 novembre 2015
Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon
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