Trop de nuits blanches… fatiguent le cerveau
13 janvier 2014
Le sommeil paradoxal, phase la plus récupératrice, représente environ 20% sur une nuit de 8 heures. ©Phovoir.
Ponctuellement, le cerveau reste capable de compenser quelques heures de sommeil perdues. Mais quand les nuits trop courtes se font plus régulières, le corps commence à parler. Et pour cause, selon un travail suédois, se priver d’une nuit de sommeil réduirait significativement l’épaisseur du tissu cérébral.
L’équipe du Pr Christian Benedict, chercheur en Neuroscience à l’Université d’Uppsala (Suède) s’est intéressée à 15 hommes, en bonne santé. La moitié a dû passer une nuit blanche, pendant que la seconde a dormi pendant 8 heures. « Chez les participants privés de sommeil, nous avons observé une augmentation supérieure à la normale de la concentration sanguine des molécules NSE et S-100B ».
Sécrétées dans le cerveau au niveau des neurones et des tissus nerveux périphériques, ces protéines sont un marqueur de lésions cérébrales. « Un bon sommeil, tant dans la qualité que dans la quantité, joue pour beaucoup dans le maintien de la santé cérébrale », conclut le Pr Christian Benedic.
Peut-on pour autant confirmer que les gros dormeurs sont davantage protégés des troubles de la mémoire précoces ? Pas impossible … Des chercheurs américains avaient en effet démontré le lien entre une carence de sommeil et l’accumulation de plaques séniles. Lesquelles sont observées en grand nombre dans le cerveau des patients atteints de la maladie d’Alzheimer …