Troubles du rythme : les femmes plus exposées aux complications ?

21 janvier 2016

La fibrillation auriculaire (FA) constitue un facteur de risque désormais bien connu d’accident vasculaire cérébral (AVC) et autres maladies cardiaques. Des médecins britanniques nous apprennent toutefois que ces complications concerneraient davantage les femmes que les hommes.

Le Pr Connor Emdin et son équipe de l’Université d’Oxford (Royaume-Uni) ont compilé les données de 30 études centrées sur la fibrillation auriculaire. Leur méta-analyse a donc été réalisée auprès de 4 millions de participants.

Il en ressort un constat principal : les femmes enregistrent un risque relatif de complications mortelles (AVC, insuffisance cardiaque…) 12% plus élevé que les hommes. A ce stade, les raisons restent bien mystérieuses. Les auteurs appellent à la réalisation d’études complémentaires pour mieux comprendre cette statistique. Laquelle, si elle est confirmée pourrait aboutir, selon eux, à des différences de prise en charge selon les sexes.

La fibrillation auriculaire (FA) est caractérisée par la désorganisation complète de l’activité électrique des oreillettes du cœur. Celles-ci ne se contractent plus de façon synchrone. Résultat, le rythme cardiaque devient rapide et irrégulier, ce qui doit amener à consulter. Ce trouble du rythme cardiaque est relativement fréquent : son incidence augmente avec l’âge pour atteindre 6% des personnes de plus de 65 ans et 10% des plus de 80 ans.

  • Source : British Medical Journal, 19 janvier

  • Ecrit par : David Picot - Validé par : Dominique Salomon

Aller à la barre d’outils