











Après plusieurs infections sévères chez de jeunes enfants et personnes âgées, Enterobacter sakazakii inquiète les experts. Peu connue des scientifiques, elle a déjà tué et fait désormais l’objet d’un véritable travail de recherche.
En avril 2002, une alerte européenne faisait état du décès en Belgique d’un nourrisson. Cause de la mort, une méningite provoquée par la consommation d’un lait contaminé par E. sakazakii. Depuis lors, plus de 60 cas ont été référencés dans le monde. Cependant à l’heure actuelle, aucune méthode normalisée ne permet encore de détecter cette bactérie. Et bien peu d’équipes disposent de l’expérience suffisante pour l’isoler dans de bonnes conditions, en France comme en Europe.
D’ailleurs, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’Agriculture (FAO) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) se sont saisies du dossier. En mars dernier, elles ont réuni des experts de la question. Au niveau européen, plusieurs initiatives sont également en cours pour rassembler les connaissances disponibles et identifier les zones d’ombre. Quant à l’Agence française de Sécurité sanitaire des Aliments (AFSSA), elle a mis en place une cellule de veille scientifique.
D’ores et déjà, les voies de transmission de la bactérie ont été identifiées. Elle serait favorisée par un traitement thermique insuffisamment long des laits en poudre. Comme E. sakazakii est une des bactéries les plus thermotolérantes qui soient, comme elle présente une grande résistance à la dessiccation -l’élimination de l’humidité- elle perdure dans le produit final. Une bonne raison supplémentaire -s’il en était besoin- pour recommander plus que jamais de privilégier l’allaitement par la mère…
Source : à-Propos - La lettre d'information de l'AFSSA - N°6 - Juin 2004
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