UFC-Que Choisir dénonce le poids des labos dans les prescriptions

16 janvier 2008

Trop chers et parfois d’une efficacité relative… L’UFC-Que Choisir dénonce dans une nouvelle étude, « l’irrationalité des prescriptions de médicaments en ville ». Selon ses calculs et sur seulement 5 classes thérapeutiques, un milliard d’euros aurait pu être économisé entre 2002 et 2006…

L’association de consommateurs pointe du doigt des pratiques médicales « trop largement influencées par l’industrie pharmaceutique » qui « oriente la prescription des médecins ». Cette argumentation est d’ailleurs confortée par le récent rapport de l’Inspection générale des Affaires sociales (IGAS) dont Destination Santé s’est fait l’écho… et que les intéressés contestent vigoureusement. Elle est également en droite ligne avec celle des unions de consommateurs au niveau européen.

A l’appui de sa thèse, l’UFC-Que Choisir avance l’exemple de certains anti-agrégants plaquettaires utilisés dans la prévention ou à la suite d’un AVC. La forte progression des dépenses de cette classe thérapeutique (+88% entre 2002 et 2006) serait ainsi « principalement le fait d’un médicament, le Plavix ». Or « dans un nombre important de cas, l’aspirine à faible dose – qui est 27 fois moins onéreuse- devrait lui être substituée ». Pour la seule année 2002, « la moitié des traitements au Plavix relevait du mésusage » considèrent les auteurs.

Se référant aux rapports établis de la Cour des Comptes et, donc, de l’IGAS évoquée plus haut, l’association estime « inconcevable que le ministère de la Santé n’envisage pas une réforme profonde de la politique du médicament » en France. La solution proposée ? « Développer une information publique (qui) passerait par la création de visiteurs médicaux sous l’égide de la Haute autorité de Santé ».

Répétant purement et simplement ses propos de septembre 2007, l’UFC-Que Choisir réclame donc la mise sur pied d’un nouveau corps de fonctionnaires : les visiteurs médicaux « publics ». Lesquels seraient rémunérés par une (nouvelle) taxe sur les laboratoires pharmaceutiques. A l’heure où le président de la République préconise une baisse du nombre de fonctionnaires, il n’est pas sûr que cette logique reçoive un écho favorable au sommet de l’Etat.

  • Source : UFC-Que Choisir, 15 janvier 2007

Destination Santé
Résumé de la politique de confidentialité

Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous offrir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre quelles sections du site Web vous trouvez les plus intéressantes et utiles.

Plus d'informations sur notre politique de cookies sur nos CGU.

Aller à la barre d’outils