Un adulte sur trois souffre d’hypertension artérielle
16 mai 2023
L’hypertension artérielle est la maladie chronique la plus fréquente. Selon Santé publique France, elle toucherait un adulte sur trois, soit 17 millions de personnes. Problème : six millions d’entre eux ne savent pas qu’ils sont hypertendus.
Souvent qualifiée de tueuse silencieuse en raison de l’absence fréquente de symptôme, l’hypertension artérielle (HTA) demeure l’une des principales causes de complications cardiovasculaires, rénales ou cognitives. En effet, l’une des particularités de l’hypertension est qu’elle évolue silencieusement. Et parfois, elle s’associe à des signes peu spécifiques comme des maux de tête, des difficultés de concentration, des vertiges, un essoufflement, des bourdonnements d’oreille… Elle apparaît graduellement à partir de 50 ans (même si elle peut survenir bien avant). Elle est favorisée par un ensemble de facteurs dont les effets se cumulent avec le temps : l’âge, une prédisposition familiale, les habitudes de vie (obésité, sédentarité, alimentation déséquilibrée…).
Des Français peu sensibilisés
En France, l’étude Esteban conduite par Santé publique France a mis en évidence que près de 30 % des adultes étaient hypertendus, correspondant à près de 17 millions d’hypertendus. Malheureusement, la connaissance, le traitement et le contrôle de l’HTA restent sous-optimaux en France et n’ont connu aucune amélioration récente, certains indicateurs ayant même subi une dégradation. Ainsi, près de 6 millions d’adultes sont hypertendus sans le savoir en France et plus de 4 millions d’hypertendus traités n’ont pas une pression artérielle contrôlée. Par ailleurs, l’étude montre que la crise du Covid-19 a eu un impact sur le dépistage et la prise en charge de l’HTA en France.
Rappelons que sans une prise en charge adaptée, la HTA n’est pas contrôlée. Conséquence : le cœur s’épuise à force de devoir augmenter son activité (on parle d’insuffisance cardiaque). Le patient se trouve alors exposé à un fort risque cardiovasculaire, notamment à la survenue d’un infarctus du myocarde ou d’un accident vasculaire cérébral (AVC).
Mais dans la prise en charge, il n’y a pas que les médicaments. L’observance de règles hygiéno-diététiques est primordiale. Pourtant 57 % des patients hypertendus connus déclarent ne pas avoir reçu de conseils hygiéno-diététiques de la part de leur médecin. Ainsi, six mesures non-médicamenteuses peuvent aider à réduire les risques :
- Réduisez la consommation de sel (moins de 5 g par jour) ;
- Pratiquez une activité physique régulière ;
- En cas de surpoids, essayez de perdre du poids ;
- Limitez votre consommation de viande et privilégiez le végétal ;
- Réduisez votre consommation d’alcool ;
- Arrêtez de fumer.