Un appel à sauvegarder la diversité des cultures !

19 septembre 2002

Il n’est pas question ici de l’exception (culturelle) française – que d’aucun aurait voulu voir reléguée au rayon des vieilles lunes – mais de la diversité des semences utilisées dans l’agriculture. Or le manque de crédits affectés à l’entretien des « collections » de cultures végétales semble avoir quelque peu ému les gouvernements présents au Sommet de Johannesburg.
Une nouvelle organisation internationale devrait peut-être voir le jour, le Global Conservation Trust, placée sous la responsabilité de l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO). Pour cela, une dotation de départ de 260 millions de dollars est nécessaire.

Les collections, détenues dans plus de 150 pays, contiennent quelque 5,4 millions d’échantillons de cultures pratiquées sous toutes sortes de climats et dans des conditions variées. Avec le déboisement et l’abandon des cultures traditionnelles au profit de variétés modernes à haut rendement, les banques de gènes constituent un sanctuaire de premier ordre pour la diversité génétique. Elles sauvegardent en effet le passé… tout en préservant l’avenir.

Si ces collections ne sont pas préservées, en quelques décennies les rendements agricoles risquent de baisser, les parasites et les maladies envahissant nos champs. On ignore souvent dans le grand public que, depuis 1900, les trois-quarts des variétés cultivées dans le monde ont disparu. Ici et là, quelques agriculteurs passionnés « ressuscitent » des espèces qui avaient disparu et les proposent sur les marchés de campagne. Mais le phénomène reste hélas marginal. Il est grand temps d’agir !

  • Source : Imperial College of Science, septembre 2002

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