











Les produits marqués du label Cosmebio vert, par exemple, doivent contenir :
– Au minimum 95% d’ingrédients naturels ou d’origine naturelle ;
– Au moins 95% d’ingrédients végétaux Bio ;
– Et un minimum de 10% d’ingrédients Bio pour la totalité du produit fini.
Vous trouvez que ce n’est pas clair ? Voici la traduction.
Lorsqu’on parle d’ingrédients naturels, c’est par opposition à des ingrédients de synthèse. Et les ingrédients Bio, évidemment, sont toujours naturels et issus de l’agriculture biologique. Pourtant, certains ingrédients peuvent être naturels sans être bio pour autant : c’est le cas des minéraux (argile, kaolin, sels) ou tout simplement… de l’eau ! Vous pouvez ainsi avoir 9 ingrédients Bio sur 10 dans un produit. Si le dixième est de l’eau (qui représente 60% à 80% d’une crème), vous aurez au final « seulement » 20% de produit bio…
– Le label ECO de la charte Cosmebio (le bleu) certifie que le produit contient au minimum 50% d’ingrédients végétaux Bio, et au minimum 5% sur le produit final ;
– Ecocert certifie par exemple 95% d’ingrédients d’origine naturelle ;
– D’origine allemande, le label BDIH est tourné vers le naturel plus que vers le Bio proprement dit ;
– Et vous trouverez le logo AB (agriculture biologique) sur des huiles essentielles mais pas sur des produits de beauté. Il est en effet réservé aux produits destinés à l’alimentation, même si les huiles essentielles sont aussi employées en cosmétique.
Ça vous semble bien alambiqué ? Pas plus en fait, que la cosmétique « traditionnelle »…
Précautions d’emploi ?
Faut-il être plus précautionneux avec les cosmétiques Bio, qui contiennent peu ou pas d’ingrédients de synthèse, et donc de conservateurs ? « Non » répond Rodolphe Balz, président de l’association professionnelle Cosmebio. « Ils sont soumis aux mêmes règles de préparation que la cosmétique traditionnelle. Nous pratiquons comme ailleurs des tests d’innocuité, de qualité, et tests bactériologiques et de stabilité. Et nous privilégions les tubes ou les flacons-pompe aux pots, dans lesquels on introduit facilement des bactéries. »
Rappelons que comme tous les cosmétiques, les produits Bio ne sont pas soumis à une autorisation préalable de mise sur le marché. La seule exigence est « l’absence de nocivité pour la santé ». Et les tests en la matière incombent au fabricant. L’AFSSaPS cependant organise parfois des tests aléatoires sur les produits cosmétiques.
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