











© Julia Zavalishina/Shutterstock.com
Le Centre hospitalier de Perpignan a confirmé qu’un patient de nationalité algérienne, résidant à Pia (Pyrénées-Orientales), a succombé à la rage une semaine après son hospitalisation. Admis le 18 septembre avec des symptômes évocateurs, le diagnostic a été officiellement confirmé par le Centre national de référence de la rage à l’Institut Pasteur, la veille de son décès.
Les autorités sanitaires ont précisé qu’une enquête est en cours pour déterminer l’origine de la contamination.
La rage est une infection virale causée par un lyssavirus qui s’attaque au système nerveux. Elle se transmet principalement par la salive d’animaux infectés lors de morsures ou de léchages sur une peau lésée ou une muqueuse. Les principaux vecteurs sont les chiens, les chats, les chauves-souris…
Dans les pays développés, la maladie a été quasiment éradiquée chez les animaux domestiques grâce à la vaccination, mais elle persiste chez certains animaux sauvages, notamment les chauves-souris en Europe. En Afrique et en Asie, le chien reste le principal vecteur de transmission à l’homme.
Ce qui rend la rage particulièrement redoutable, c’est son évolution presque toujours mortelle une fois les symptômes déclarés. « Le virus rabique est neurotrope, précise l’Institut Pasteur. Il infecte le système nerveux et affecte son fonctionnement. Il ne provoque pas de lésions physiquement visibles dans le cerveau mais perturbe les neurones, notamment le système nerveux autonome qui contrôle l’activité cardiaque ou la respiration. »
Après une période d’incubation d’un à deux mois en moyenne, la maladie se manifeste par des troubles neurologiques variés :
Une fois ces signes apparus, l’évolution vers le coma et la mort survient en quelques jours, voire quelques heures.
La prévention reste le meilleur moyen de lutter contre cette maladie mortelle :
Car une prévention après une exposition au virus de la rage existe (traitement prophylactique). Il consiste en 4 à 5 injections de vaccin sur un mois, parfois associées à une sérothérapie (qui consiste à utiliser des sérums d’animaux immunisés). Ce traitement est efficace s’il est administré avant l’apparition des symptômes. Pour les personnes à risque (vétérinaires, voyageurs dans certaines régions), un vaccin préventif est également disponible.
A noter : En 2023 en France, 3 016 personnes ont reçu une prophylaxie après exposition.
Source : https://france3-regions.franceinfo.fr/occitanie/pyrenees-orientales/perpignan/un-patient-meurt-de-la-rage-a-l-hopital-de-perpignan-une-enquete-ouverte-pour-determiner-l-origine-de-la-contamination-3225227.html - https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/rage
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dorothée Duchemin