Un homme passe 50 000 heures en érection au cours de sa vie

11 janvier 2019

Au cours sa vie, un homme passerait en moyenne 50 000 heures en érection. Une moyenne vertigineuse, à relativiser côté libido ! Cette réaction n’est pas forcément le signe d’une excitation. Comment alors distinguer le réflexe mécanique du signe d’un certain désir ? 

50 000 heures en érection au cours de la vie d’un homme, comment est-ce possible ? Tout simplement en considérant les différentes situations dans lesquelles le sexe d’un homme durcit en se gonflant de sang :

Dans son sommeil, l’homme a en moyenne entre 3 et 5 érections, de 15 à 40 minutes chacune, sauf en cas de trouble érectile d’origine physiologique ou d’effet iatrogène (lié à la prise de certains médicaments comme les bétabloquants). Cette réaction n’a pas besoin d’être stimulée par des rêves érotiques pour survenir. D’ailleurs, chez la femme le mécanisme est le même : le clitoris se gorge de sang 4 à 5 fois par nuit pendant les phases de sommeil paradoxal, l’instant des rêves !

Au réveil : le durcissement du sexe au petit matin provient du relâchement des organes pelviens pendant la phase paradoxale du sommeil. Signe d’une bonne santé physique et psychique, l’érection matinale est souvent plus ferme qu’une érection nocturne : pleine, la vessie provoque des contractions réflexes. Une intensité d’autant plus importante que ce mécanisme est déclenché par un pic de testostérone survenant entre 6h et 8h. Cette érection matinale n’est pas, à proprement parler, le signe d’une excitation. En tous les cas à l’origine… en effet, en se sentant vigoureux les yeux à peine ouverts, monsieur risque bien de prendre confiance en lui et de vous faire quelques avances… !

L’envie, la vraie : une envie de proximité, un regard pénétrant, une certaine tenue ou telle et telle caresse… stimule la production de dopamine par les neurones. Bien-être et satisfaction s’emparent de monsieur et déclenchent le début de l’érection, la pression sanguine augmente en conséquence. Et l’impact de cette réaction en chaîne est loin de passer inaperçue : le sang afflue alors dans les corps caverneux du pénis jusqu’à atteindre leur taille et leur rigidité maximale. En se dilatant, les artères compressent les veines censées évacuer le sang : ce liquide s’accumule et le phénomène d’engorgement est à son maximum.

  • Source : « La sexualité décomplexée », Catherine Blanc, Edition Flammarion, 18 euros, 253 pages, février 2015 - Sexe & cerveau, Et si tout se passait dans la tête ? Sébastien Bohler, Aubanel Sciences, 29,00 euros, 223 pages

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Dominique Salomon

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