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Vous avez dans votre entourage des personnes avec qui il est compliqué de débattre tellement leur dogmatisme empêche toute interrogation, toute nuance apportée à la discussion ? A tel point qu’il peut n’y avoir qu’une seule vérité : la leur. Et ces personnes sont les premières à vous accuser de dogmatisme quand vous essayez d’exprimer un point de vue non binaire, simplement parce que vos propos viennent bousculer leurs postures bien ancrées ?
Cela arrive plus fréquemment qu’on ne le pense. A tel point que des chercheurs britanniques* et allemands** se sont interrogés sur ce mécanisme à l’origine « d’opinions rigides », décrit le Pr Lion Schulz, principal auteur de l’étude. Comment ? En proposant à 700 volontaires de participer à un test en deux temps.
Tout d’abord, l’épreuve de la prise de décision. Les participants avaient devant eux deux boîtes avec des points scintillants à l’intérieur et devaient deviner laquelle des boîtes en contenaient le plus. Une fois le choix effectué, les chercheurs ont donné à chacun une seconde chance, avec des informations « coup de pouce » leur permettant d’officialiser leur décision. Dans quelle mesure les volontaires prenaient-ils le temps de mettre en doute leur premier avis, de se servir des informations « coups de pouce » ? Pour le Pr Schulz, cette expérience simple permet de montrer « que nous sommes capables d’accorder plus de crédit à notre propre opinion qu’à des indices de preuves factuelles, ce qui contribue au dogmatisme ». Ensuite des questionnaires ont permis d’observer les orientations politiques et leur niveau de dogmatisme.
Résultat, selon les chercheurs, les sujets les plus dogmatiques étaient ceux qui avaient refusé d’utiliser les informations « coup de pouce » pour réévaluer leur position lors de la première épreuve. La preuve que « les personnes dogmatiques ont tendance à ne pas consulter les sources d’informations disponibles avant de se prononcer ».
Dans la vie de tous les jours, qu’il s’agisse de sujets religieux, scientifiques ou politiques, « les personnes dogmatiques sont précisément moins curieuses sur les points qui pourraient changer leur opinion ».
A noter : cette étude sur le dogmatisme est importante dans le contexte actuel. Exemple dans le cadre de la crise sanitaire et sociale qui fait émerger certaines théories du complot, en lien avec l’existence de la Covid-19 ou encore le caractère indispensable des vaccins.
*Université du Collège de Londres
**Institut Max Planck
Source : PNAS, le 20 novembre 2020
Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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