Un milliard de dollars pour abattre H5N1

14 novembre 2005

La Conférence mondiale sur la grippe, organisée à Genève par l’OMS, la Banque mondiale, la FAO et l’OIE s’est achevée avec l’annonce d’un plan d’action sur 3 ans, d’un milliard de dollars. Des “plans pandémie” mondiaux ont également été décidés.

Six cent participants représentaient leurs gouvernements… mais aucun délégué de l’industrie pharmaceutique n’avait été invité. Un choix qui a beaucoup surpris.

Les présents ont donc convenu de la nécessité d’une action coordonnée à l’échelle mondiale pour éviter la propagation de H5N1. Dans les six prochains mois, priorité sera donnée au contrôle du virus, principalement en Asie du Sud Est, foyer devenu endémique. L’Organisation mondiale de la Santé animale (OIE) et l’Agence des Nations-unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) évaluent à 60 millions de dollars le coût de cette première phase d’action. La France pour sa part, a annoncé le don de 10 millions d’euros pour l’Afrique.

Les piliers du plan d’urgence sont connus : confinement et vaccination des volailles, abattage et mise en place de systèmes d’alertes fiables. L’enveloppe consacrée à ce travail servira aussi au financement de fonds d’indemnisation destinés aux paysans locaux.

Concernant le volet “pandémie”, l’OMS a mis l’accent sur l’importance de l’éducation sanitaire et du développement dans chaque pays de réseaux de surveillance. Un point essentiel pour repérer dans les plus brefs délais toute flambée épidémique et la circonscrire. Des exercices de simulations ont été décidés car aujourd’hui “nous avons des plans sur le papier, mais nous devons impérativement les tester“, a souligné son directeur général.

A l’initiative de la Chine, les donateurs devraient se retrouver les 17 et 18 janvier à Beijing pour faire à nouveau le point. Si l’argent semble couler à flots, deux composantes indispensables à toute action efficace font toujours défaut : un leadership mondial pour coordonner l’ensemble des opérations, et le stockage d’antiviraux. Notamment dans les pays en développement.

Voilà pourquoi il est si surprenant que les industriels n’aient pas été conviés à cette première conférence mondiale. Une occasion manquée, qui aurait permis la rencontre des dirigeants du monde entier avec les industriels. Lesquels par définition, sont en première ligne. C’est en effet sur eux que reposeront la responsabilité -et la charge- de produire de toute urgence les nouveaux médicaments et vaccins qui s’avèreront immanquablement nécessaires. Pour en savoir davantage, signalons que l’OMS a mis en ligne une série d’informations utiles, sous le titre “10 choses qu’il faut savoir sur la grippe pandémique“.

  • Source : de notre correspondant permanent à Genève, et données OMS, 10 novembre 2005 - Photo OMS/Jean-Marc FERRE

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