Un poignet, c’est solide !

19 avril 2001

Il n’est pas normal qu’une femme puisse se fracturer le poignet parce qu’elle s’est « mal reçue » à l’occasion d’une simple chute ! C’est d’autant moins normal que d’après des enquêtes récentes, pratiquement 20% des Européennes de 70 ans et plus auraient déjà été victimes de ce type d’accident avec fracture à la clé.

Peu spectaculaires, ces fractures constituent pourtant un handicap important. Elles sont très douloureuses et demandent entre 4 et 6 semaines d’immobilisation plâtrée pour se consolider. Par la suite, il faut encore une rééducation longue, fastidieuse et souvent pénible.

Encore la malade n’est-elle pas à l’abri de séquelles : des douleurs persistantes, un gonflement de la main sont très fréquents. Par ailleurs, les spécialistes considèrent que ces fractures doivent être considérées comme suspectes. Pour le Pr Pierre Delmas, de Lyon, il n’est pas normal qu’une simple chute « de sa hauteur » ait des conséquences aussi graves.

D’ailleurs, l’examen montre que dans plus de 80% des cas, la densité minérale osseuse de la malade est anormalement basse. C’est-à-dire qu’elle souffre d’ostéoporose. Ces femmes sont ainsi jusqu’à trois fois plus exposées à d’autres fractures, vertébrales ou du col du fémur par exemple.

  • Source : British Journal of Sports Medicine, avril 2001

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