Un stérilet qui sourit à l’Afrique…
29 septembre 2006
Efficace 5 à 10 ans, indétectable, utilisable en contraception d’urgence, le dispositif intra-utérin (DIU) est bien adapté aux pays défavorisés. Un industriel et une ONG mobilisent les médecins et les femmes en France, pour l’offrir à celles du Sud.
Contraceptif éprouvé, le DIU au cuivre compte des centaines de milliers d’adeptes en France et dans le monde. Mais il est encore trop onéreux pour les pays les plus pauvres. D’où l’idée, née dans l’esprit d’un industriel – les laboratoires HRA Pharma – et de l’ONG française Equilibre et Populations, d’en assurer le financement au moins partiel par une campagne de dons.
Le programme doit assurer la pose de 4 000 stérilets au Sénégal et au Niger, un pays qui est selon les Nations-unies, le plus pauvre du monde. La mise en place, mais aussi la formation des professionnels (médecins et sage-femmes), la promotion et la mise à disposition gratuite des dispositifs. Ce financement est assuré par le fabricant à raison d’un DIU offert pour cinq de sa production – il s’agit du stérilet au cuivre Mona Lisa – prescrits à leurs patientes par les gynécologues français.
Si l’opération porte ses fruits, elle s’étendra sur ces deux pays… et d’autres Etats africains. L’initiative est plus qu’originale. Elle est en effet susceptible d’offrir une vraie solution de progrès. Efficace en contraception d’urgence, le DIU au cuivre peut être utilisé jusqu’à 120 heures après un rapport non protégé, contre seulement 72 heures pour la ” pilule du lendemain “. Il permet surtout de faire immédiatement démarrer une contraception régulière. Un moyen sûr pour ces pays, de passer de l’avortement – généralement interdit et surtout pourvoyeur de complications redoutables voire mortelles – à la contraception.