Un test à domicile pour dépister les IST
11 mars 2019
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Les hommes qui ont des rapports sexuels avec les hommes (HSH) constituent la population la plus affectée par l’épidémie de VIH et par les autres IST en France. Le dépistage précoce et répété participe à la lutte contre ces infections. Un nouvel outil – un kit de test à faire soi-même reçu à domicile – pourrait venir étoffer l’offre déjà disponible.
Le dépistage est un des éléments essentiels de la lutte contre le VIH et les autres IST. Pour inciter notamment les populations les plus à risque à se tester régulièrement, plusieurs méthodes sont étudiées. Ainsi, après les tests disponibles sans ordonnance en pharmacie, voici le kit d’auto-prélèvement à domicile.
L’étude MémoDépistages* a expérimenté dans quatre régions de France cette nouvelle approche. Elle consiste en une offre de dépistage gratuite par auto-prélèvement à domicile pour le dépistage du VIH, de la syphilis, des hépatites B et C et des infections à chlamydia et gonocoque, envoyé par voie postale.
Les premiers résultats intermédiaires de ce travail sont encourageants. Ainsi, « pour la seule région Ile-de-France, plus de 4 200 HSH à haut risque de contamination ont été recrutés par l’intermédiaire des réseaux sociaux et applications de rencontre », notent les auteurs. « Près de la moitié ont accepté l’envoi du kit et six sur dix ont retourné leurs prélèvements au laboratoire. »
Des résultats d’analyses par mail, SMS ou téléphone
« L’originalité de cette étude était également d’expérimenter des modalités de rendu de résultats par mail, SMS et téléphone**, actuellement peu mises en œuvre ou non autorisées en France », soulignent les auteurs.
« Le recrutement rapide et les premiers résultats biologiques témoignent du besoin de proposer une offre alternative et facilitée de dépistage dirigée vers cette population clé », concluent-ils. « À l’issue de la phase de suivi (en décembre 2019), il sera possible d’évaluer si le dispositif permet d’augmenter la fréquence du dépistage du VIH et des autres IST chez les HSH. »
A noter : 69% des participants sont rentrés dans le dispositif de suivi de 18 mois et ont planifié un prochain dépistage. Un élément important puisque la répétition régulière des tests est nécessaire pour une prévention efficace.
*mise en place par Santé Publique France, avec le soutien de l’ANRS
**Le rendu des résultats a été assuré par le Checkpoint Paris, antenne du CeGIDD Saint-Louis – Lariboisière – Fernand-Widal
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Source : ANRS, Santé publique France, 6 mars 2019
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche